Ăâ°tymologie CHEVAL, AUX, subst. masc. Ăâ°tymol. et Hist. A. DĂ©but xiie s. dĂ©signe l'animal Lois G. le ConquĂ©rant, Ă©d. J. E. Matzke, ç 5 ; ca 1100 Roland, Ă©d. J. BĂ©dier, 890 ; spĂ©c. ca 1195 cheval dĂ©signe le mĂÂąle Ambroise, Guerre sainte, 8296 ds ive ; 1873 dĂ©signe la viande Dumas ; 1. ca 1100 as chevals Ă montĂ©s sur des chevaux Ă» Roland, 1095 ; d'oĂÂč ca 1100 interj. as chevals ! ordre de monter Ă cheval Roland, 2986 ; av. 1661 Ă cheval Ă Ă califourchon Ă» St Amand ds Fur. Ă cheval sur des coquesigruĂs ; 1835 fig. ĂÂȘtre Ă cheval sur Ă ĂÂȘtre trĂšs strict, ferme sur Ă» Ac. ; a 1160-70 gent a cheval Ă soldat Ă cheval Ă» Wace, Rou, III, 2651 ds Keller, p. 262a ĂąËâ 1668, MoliĂšre, Amphitryon, I, 1 ; av. 1511 hommes de cheval Ă cavaliers Ă» Comm., IV, 1 ds LittrĂ© ; chevaux Ă soldats Ă cheval Ă», v. chevau-lĂ©gers ; b 1690 Ă Ă©quitation Ă» Fur. ; av. 1866 monde du cheval L. Reybaud ds Lar. 19e ; 2. a fin xiiie s. ĂÂȘtre a cheval Ă ĂÂȘtre insolent Ă» DeuxiĂšme coll. anglo-norm. des Mir. de la Ste Vierge, Ă©d. H. Kjellman, 48, 179 ; p. ext. av. 1622 mettre son opinion a cheval Ă la faire prĂ©valoir Ă» F. de Sal., Aut. de ms. Chigi, fo96a ds Gdf. Compl. ; b 1579 estre mal a cheval Ă ĂÂȘtre mal Ă l'aise Ă» Lariv., les Ecol., V, 3, ibid. ; c av. 1592 monter sur ses grands chevaulx Ă s'emporter Ă» Mont., iv, 193 ds LittrĂ© ; 3. 1539 medecine pour les chevaulx Est. ; d'oĂÂč fig. 1690 mĂ©decine de cheval Fur. ; 1690 travail de cheval ibid. ; 1798 fiĂšvre de cheval Ac. ; 4. 1690 fig. cheval de bataille Fur. ; 5. emplois fig. s'appliquant Ă une pers. 1670 cheval de carosse Ă homme grossier ou brutal Ă» MoliĂšre, Le Bourgeois gentilhomme, II, 2 ; 1828 arg. cheval de retour Ă rĂ©cidiviste Ă» Vidocq, MĂ©m. ds Esn. ; 1829 Hugo, Le Dernier jour d'un condamnĂ©, 667 ĂąËâ Ollendorff ĂąËâ ds Quem.. B. jeux au chevau fondu Gringore, Sottie contre Jules II, 109 ds Recueil de Sotties, Paris, Ă©d. E. Picot, 1904, t. 2, p. 139 ; 1556 cheval de bois Argenterie de la reine, fos1 et 13 ds Gay ; 1680 fortif. cheval de frise Rich. ; 1768 technol. cheval Ă support Ă» Encyclop. t. 27, ardoiserie d'Anjou, p. 12a ; 1891 petits chevaux dĂ©signe un jeu de hasard H. Bauer, au Soleil, Echo de Paris ds GuĂ©rin2 ; 1946 cheval d'arçon AmbriĂšre, Les Grandes vacances, p. 310 ; 2. 1611 cheval marin Ă hippocampe Ă» Cotgr.. Du lat. caballus d'abord Ă mauvais cheval Ă» Lucilius ds TLL 3, 67, puis Ă cheval hongre Ă» et Ă cheval de travail Ă» terme pop., dĂšs Varron est le substitut du lat. class. equus qu'il supplante ultĂ© Ă©galement la dĂ©finition.*Expressions populaires Claude Duneton, dans son best-seller La Puce Ă l'oreille Ăâ°ditions Balland, 2001 nous Ă©claire sur le sens d'expressions populaires bien connues Mettre le pied Ă l'Ă©trier Zoologie Selon Matt Pagett, auteur de Le petit livre de merde titre original What shat that ?, Quick Publishing, 2007 ; Ă©dition française Chiflet & Cie, 2008 "Le cheval est un ongulĂ© rassurez-vous, ce n'est pas une insulte !. On sait que cet animal a toujours Ă©tĂ© l'un des meilleurs auxiliaires de l'homme transports, agriculture, etc.. Il faut aussi de nos jours partie du paysage sportif pas de tiercĂ© ou de polo sans lui. C'est donc un animal polyvalent, et il est normal que ses excrĂ©ments le soient aussi. Description Des crottes assez grosses, brunes et arrondies. L'animal les dĂ©pose en tas. Quand elles sont fraĂches, leur odeur est vraiment forte. On peut y dĂ©celer le foin et l'herbe qui n'ont pas Ă©tĂ© digĂ©rĂ©s. un cheval produit en moyenne une quinzaine de crottes par jour. Crottin chaud Lorsqu'il y avait ni gaz ni Ă©lectricitĂ©, on utilisait le crottin de cheval pour se chauffer, en le brĂ»lant. Cette coutume est encore en vigueur dans certains pas. La seule fermentation du crottin produit de la chaleur. Au Moyen Ăâge, les alchimistes se livraient Ă des manipulations Ă©sotĂ©riques, parmi lesquelles la "digestion", consistant Ă chauffer une substance pendant plusieurs semaines pour la dĂ©composer en la plongeant dans une masse de crottin qui se consumait Ă chaleur constante. Autre usage plus utile le crottin de cheval mĂÂȘlĂ© Ă la terre permet Ă certaines plantes de pays froids de pousser. C'est ce qu'on appelle le compost, formĂ© de plusieurs couches de crottin, de feuilles, d'Ă©pluchures de lĂ©gumes, d'herbe coupĂ©e et d'autres vĂ©gĂ©taux. On bĂÂąche le tout, et on le maintient humide. Comme le crottin en lĂ©ger et fibreux, la chaleur gĂ©nĂ©rĂ©e circule, et l'air aussi. Cigarettes Depuis toujours on trouve au Mexique des cigarettes Ă la merde de cheval qui, d'aprĂšs les fumeurs, pourraient rappeler le goĂ»t des fameuses Lucky Strike. On ne sait pas ce qu'en pensait le cow-boy Malboro..."**Croyances populaires Paul SĂ©billot, auteur de Additions aux Coutumes, Traditions et superstitions de la Haute-Bretagne Ăâ°diteur Lafolye, janv. 1892 relĂšve des croyances liĂ©es aux cycles de la vie et de la nature La Mi-CarĂÂȘme passe Ă cheval par les routes, et elle a une hotte toute remplie de rubans. Si l'on veut avoir de ceux qu'elle distribue, il faut mettre une botte de foin prĂšs d'une croix ; lorsque le cheval a goĂ»tĂ© du foin, elle laisse des rubans. Cette coutume s'appelle Ă chercher les rubans de la Mi-CarĂÂȘme. Ă» Selon GraĂ ÂŒyna Mosio et Beata SkoczeĂ â-Marchewka, auteurs de l'article "La symbolique des animaux dans la culture populaire polonaise, De lĂąâŹâąĂ©table Ă la forĂÂȘt" 17 Mars 2009 Les chevaux, qui ont remplacĂ© dans les villages les ĂąâŹĆsaintsĂąâŹÂ bĂ âufs en tant quĂąâŹâąanimaux de trait, nĂąâŹâąont pas rĂ©ussi Ă recueillir la symbolique dĂ©cidĂ©ment positive qui permettait de les situer Ă la limite du monde terrestre et cĂ©leste, et de remplir la fonction de mĂ©diateur entre lĂąâŹâąhomme et Dieu. Dans de nombreuses cultures le cheval Ă©tait un animal ambivalent liĂ© au royaume des morts et des divinitĂ©s lunaires, il apparaĂt aussi comme un attribut des divinitĂ©s solaires Kowalski 1998 236-237. Dans les croyances populaires son rĂÂŽle Ă©tait tout au moins aussi ambigu. Il Ă©tait souvent estimĂ© ĂÂȘtre un animal impur, ayant de proches rapports avec les forces du mal MoszyĂ âski 1967 559. On croyait quĂąâŹâąil Ă©tait dirigĂ© par Satan lui-mĂÂȘme Tomicki 1981 34. Il pouvait prĂÂȘter son apparence Ă des dĂ©mons divers et mĂÂȘme au diable PeĂ âka 1987 50. Ce dernier, figurant dans de nombreuses lĂ©gendes populaires sous lĂąâŹâąaspect dĂąâŹâąun homme, pouvait cacher le sabot du cheval Ă la place du pied humain. Du fait des rapports du cheval avec les ĂÂȘtres dĂ©moniaques, tout contact avec lui pouvait sĂąâŹâąavĂ©rer dangereux. Dans la rĂ©gion de Lublin on croyait que ĂąâŹĆlĂ oĂÂč se vautre le cheval, on ne peut passer par cet endroit ..., parce que cet homme pourrait attraper des douleurs dĂąâŹâąestomac affreuses, ou bien des verrues sur les pieds et les mainsĂąâŹÂ Kolberg 1962b 129. Tout Ă la fois le cheval lui-mĂÂȘme Ă©tait exposĂ© Ă la forte activitĂ© des dĂ©mons. Il pouvait en ĂÂȘtre protĂ©gĂ© par divers moyens apotropaĂÂŻques, tels que les plaquettes de laiton et les janissaires, les rubans rouges ou les chiffons suspendus Ă son harnais, qui par les sons Ă©mis ou leur couleur effarouchaient les puissances nocives. Les relations du cheval avec lĂąâŹâąau-delĂ avaient pour consĂ©quence quĂąâŹâąil pouvait lui-mĂÂȘme effrayer les forces du mal et ĂÂȘtre de grande aide dans les pratiques mĂ©dicales. CĂąâŹâąest pourquoi encore dans les annĂ©es quarante du XIXe siĂšcle dans la rĂ©gion de Cracovie il Ă©tait dĂąâŹâąusage de placer des crĂÂąnes de cheval sur les barriĂšres ou dans lĂąâŹâąĂ©table au-dessus de la mangeoire Kolberg 1962a 106. SituĂ©s Ă la limite de la clĂÂŽture, ils devaient protĂ©ger tous les habitants des mauvaises forces et des Ă©pidĂ©mies. On croyait aussi quĂąâŹâąils avaient la puissance secrĂšte de protĂ©ger contre les voleurs Biegieleisen 1929a 531. Les chevaux pouvaient servir Ă faire des prĂ©sages. On observait leur comportement pendant les rites de passage, surtout pendant les noces et les funĂ©railles. Les Ă©brouements des chevaux pouvaient prĂ©sager la prospĂ©ritĂ© des jeunes Ă©poux, tout comme la rencontre dĂąâŹâąun poulain. Le trĂ©buchement du cheval ou le renversement de la charrette qui menait le jeune couple Ă son mariage pouvait par contre prĂ©sager la mort de lĂąâŹâąun des Ă©poux Kowalski 1998 240. Le fait que les chevaux transportant un dĂ©funt sĂąâŹâąarrĂÂȘtaient devant une maison prĂ©sageait la mort proche de lĂąâŹâąun des habitants. Le cheval pouvait voir ce qui Ă©tait invisible pour les autres mortels. Le piaffement du cheval attelĂ© Ă un chariot funĂ©raire signifiait quĂąâŹâąĂ cet endroit la mort sĂąâŹâąĂ©tait arrĂÂȘtĂ©e et que quelquĂąâŹâąun mourrait sous peu dans le village ZadroĂ ÂŒyĂ âska 1988 123-125. Le cheval apparaĂt aussi dans la culture populaire en tant que symbole de la fĂ©conditĂ© et de lĂąâŹâąabondance. DĂąâŹâąoĂÂč sa prĂ©sence pendant les rites qui ont pour but de stimuler la nature Ă la vie et de libĂ©rer les forces de prolifĂ©ration. Ce rĂÂŽle Ă©tait rempli par les groupes de chanteurs de noĂls dĂ©ambulant dans les villages dans la pĂ©riode des fĂÂȘtes hivernales et par les personnages dĂ©guisĂ©s rendant visite aux habitants pendant le carnaval. Parmi les nombreuses figures animales souvent il y avait aussi celle du cheval. Ils chantaient ĂąâŹÂLĂ oĂÂč le cheval passe, LĂ le seigle pousseĂąâŹÂ Dworakowski 1964 55. Dans le sud de la Pologne on faisait mĂÂȘme entrer un animal vivant dans la maison Klimaszewska 1981 135. De mĂÂȘme pendant les noces, jusquĂąâŹâąĂ la 1Ăšre guerre mondiale sur le territoire de DobrzyĂ â le garçon dĂąâŹâąhonneur entrait dans la maison Ă cheval, ou bien lĂąâŹâąy conduisait pour assurer la fĂ©conditĂ© et la prospĂ©ritĂ© Karwicka 1979 169. Le cheval personnifiait la sensualitĂ© et la voluptĂ© Ă©rotique. De nombreuses chansons et refrains populaires en font foi, oĂÂč il trouve place dans le contexte des dĂ©marches des prĂ©tendants et de lĂąâŹâąamour physique. Ils parlent de lĂąâŹâąamant qui vient chez la jeune fille sur un cheval blanc, ĂąâŹĆdĂąâŹâąabreuver le chevalĂąâŹÂ ou ĂąâŹĆde faire paĂtre le chevalĂąâŹÂ. Ce motif figurait souvent dans les refrains chantĂ©s pendant les noces."**Symbolisme Dans le Dictionnaire des symboles 1969, Ă©dition revue et corrigĂ©e 1982 de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on peut lire que "Une croyance, qui paraĂt ancrĂ©e dans la mĂ©moire de tous les peuples, associe originellement le cheval aux tĂ©nĂšbres du monde chtonien, qu'il surgisse, galopant comme le sang dans les veines, des entrailles de la terre ou des abysses de la mer. Fils de la nuit et du mystĂšre, ce cheval archĂ©typal est porteur Ă la fois de mort et de vie, liĂ©e au feu, destructeur et triomphateur, et Ă l'eau, nourriciĂšre et asphyxiante. La multiplicitĂ© de ses acceptions symboliques dĂ©coule de cette signification complexe des grandes figures lunaires, oĂÂč l'imagination associe par analogie la terre dans son rĂÂŽle de MĂšre, son luminaire la lune, les eaux et la sexualitĂ©, le rĂÂȘve et la divination, la vĂ©gĂ©tation et son renouvellement pĂ©riodique. Aussi les psychanalystes ont-ils fait du cheval le symbole du psychisme inconscient ou de la psychĂ© non-humaine., archĂ©type voisin de celui de la MĂšre, mĂ©moire du monde, ou bien de celui du temps, puisqu'il est reliĂ© aux grandes horloges naturelles ou encore de celui de l'impĂ©tuositĂ© du dĂ©sir. Mais la nuit conduit au jour et il arrive que le cheval, suivant ce processus, quitte ses sombres origines pour s'Ă©lever jusqu'aux cieux, en pleine lumiĂšre. VĂÂȘtu d'une blanche robe de majestĂ©, il cesse alors d'ĂÂȘtre lunaire et chtonien et devient ouranien ou solaire, au pays des dieux bons et des hĂ©ros ce qui Ă©largit encore l'Ă©ventail de ses acceptions symboliques. Ce blanc cheval cĂ©leste reprĂ©sente l'instinct contrĂÂŽlĂ©, maĂtrisĂ©, sublimĂ©, il est, selon l'Ă©thique nouvelle, la plus noble conquĂÂȘte de l'homme. Mais il n'y a pas de conquĂÂȘte Ă©ternelle, et en dĂ©pit de cette claire image, le cheval tĂ©nĂ©breux poursuit toujours au fond de nous sa course infernale il est tantĂÂŽt bĂ©nĂ©fique, tantĂÂŽt malĂ©fique. Car le cheval n'est pas un animal comme les autres. Il est la monture, le vĂ©hicule, le vaisseau, et son destin est donc insĂ©parable de celui de l'homme. Entre eux deux intervient une dialectique particuliĂšre, source de paix ou de conflit, qui est celle du psychique et du mental. En plein midi, entraĂnĂ© par la puissance de sa course, le cheval galope Ă l'aveugle, et le cavalier, les yeux grands ouverts, prĂ©vient ses paniques, et le dirige vers le but qu'il s'est assignĂ© ; mais la nuit, quand le cavalier Ă son tour devient aveugle, le cheval peut se faire voyant et guide ; c'est lui alors qui commande, car lui seul peut franchir impunĂ©ment les portes du mystĂšre inaccessible Ă la raison. Qu'il y ait entre eux conflit et la course entreprise peut mener Ă la folie et Ă la mort ; qu'il y ait accord, et elle se fait triomphale. Les traditions, les rites, le mythes, contes et poĂšmes qui Ă©voquent le cheval ne font qu'exprimer les mille et une possibilitĂ©s de ce jeu des tĂ©nĂšbres et des pouvoirs magiques La steppe d'Asie centrale, pays de cavaliers et de chamans, a conservĂ© dans ses traditions et sa littĂ©rature l'image du cheval chtonien, dont les pouvoirs mystĂ©rieux sont un supplĂ©ment Ă ceux de l'homme, lĂ oĂÂč sĂąâŹâąarrĂÂȘtent ceux-ci, au seuil de la mort. Clairvoyant, familier des tĂ©nĂšbres, il exerce des fonctions de guide et d'intercesseur, en un mot de psychopompe. L'Ă©popĂ©e Kirghiz d'Er-TöshtĂÂŒk est Ă cet Ă©gard significative. Pour retrouver son ĂÂąme ravie par un magicien, TöshtĂÂŒk, tout hĂ©ros qu'il soit, doit en quelque sorte abdiquer sa propre personnalitĂ© pour se fier aux pouvoirs supranormaux du cheval magique Tchal-Kouirouk, qui lui permettra d'accĂ©der au monde du dessous et d'en dĂ©jouer les embĂ»ches. Tchal-Kouirouk, ce Bayard asiatique, entend et parle, lui aussi, comme un homme ; dĂšs le dĂ©but de cette chevauchĂ©e fantastique, il avertit son maĂtre du renversement de pouvoirs qui doit s'opĂ©rer. Ta poitrine est large, mais ton esprit est Ă©troit ; tu ne rĂ©flĂ©chis Ă rien. Tu ne vois pas ce que je vois, tu ne sais pas ce que je sais... Tu as le courage, mais tu n'as pas l'intelligence. Et d'ajouter enfin, ce qui rĂ©sume admirablement ses pouvoirs Je puis marcher dans les eaux profondes. Mais Tchal-Kouirouk, qui participe Ă la fois des deux mondes, ne peut passer de l'un Ă lĂąâŹâąautre qu'au prix des plus cruels supplices, et lui-mĂÂȘme, chaque fois que la situation l'exige, demande Ă son cavalier de lui arracher Ă coups de fouet des morceaux de chair gros comme des moutons pour rendre ses vertus efficaces ; l'image est significative Ă chaque fois s'opĂšre un processus initiatique. Il n'est que de lire cette Ă©popĂ©e pour pĂ©nĂ©trer le sens profond de certaines traditions chamaniques. Ainsi, chez la plupart des AltaĂÂŻques, la selle et le cheval du mort sont-ils dĂ©posĂ©s prĂšs du cadavre, afin d'assurer au dĂ©funt son dernier voyage. Chez les Bouriates, le cheval d'un malade - censĂ© avoir momentanĂ©ment perdu son ĂÂąme - est attachĂ© prĂšs de la couche de son maĂtre pour qu'il signale le retour de l'ĂÂąme, qu'il manifeste en se mettant Ă trembler. Si un chaman vient Ă mourir, on le dĂ©pose sur son tapis de selle, la selle elle-mĂÂȘme servant d'oreiller, on lui met en mains les rĂÂȘnes, un arc et des flĂšches. Chez les Beltir, le cheval du mort est sacrifiĂ©, afin que son ĂÂąme guide celle de l'homme, et il est significatif que sa chair soit ensuite partagĂ©e entre les chiens et les oiseaux, eux aussi psychopompes, habituĂ©s des deux mondes transcendants du dessous et du dessus. Ce sacrifice du cheval au maĂtre dĂ©funt est si courant qu'on l'a mĂÂȘme considĂ©rĂ© comme un des Ă©lĂ©ments constitutifs auxquels on reconnaĂt les civilisations primitives de l'Asie. Il est attestĂ© chez de nombreux peuples indo-europĂ©ens et jusque chez les Anciens mĂ©diterranĂ©ens dans l'Iliade, Achille sacrifie quatre cavales sur le bĂ»cher funĂ©raire de Patrocle, son ami sans reproches elles conduiront le dĂ©funt au royaume d'HadĂšs. Le cheval, de par son pouvoir de clairvoyance, et sa connaissance de l'autre monde, joue Ă©galement un trĂšs grand rĂÂŽle dans les cĂ©rĂ©monies chamaniques. L'esprit bĂ©nĂ©fique du chaman altaĂÂŻque qui accompagne celui-ci dans ses voyages divinatoires, possĂšde des yeux de cheval qui lui permettent de voir Ă trente jours de voyage ; il veille sur la vie des hommes et en informe le Dieu suprĂÂȘme. La plupart des accessoires de la transe chamanique sont en rapport avec le cheval. Ainsi le tambour rituel, dont le battement rythmique provoque et entretient la crise, est-il tendu le plus souvent de peau de cheval ou de cerf ; les Yakoutes et d'autres peuples le nomment expressĂ©ment le cheval du chaman. Enfin, pour se rendre dans lĂąâŹâąautre monde, les chamans utilisent souvent une canne coudĂ©e en tĂÂȘte de cheval, dite canne-chevaline dont ils usent comme d'un cheval vivant ce qui n'est pas sans rappeler le manche Ă balai de nos sorciĂš mĂ©tamorphosĂ© en cheval le possĂ©dĂ© et l'initiĂ© La place Ă©minente occupĂ©e par le cheval dans les rites extatiques des chamans nous amĂšne Ă considĂ©rer le rĂÂŽle de cet animal dans les pratiques dionysiaques et, plus gĂ©nĂ©ralement, dans les rites de possession et dĂąâŹâąinitiation. Et d'emblĂ©e, une constatation s'impose dans le Vaudou haĂÂŻtien et africain, dans le Zar abyssin comme dans les anciens mystĂšres d'Asie Mineure, le renversement des rĂÂŽles entre cheval et cavalier, ci-dessus esquissĂ©, se poursuit pour atteindre ses plus extrĂÂȘmes consĂ©quences. Dans toutes ces traditions, l'homme, c'est-Ă -dire le possĂ©dĂ©, devient lui-mĂÂȘme cheval, pour ĂÂȘtre montĂ© par un esprit. Les possĂ©dĂ©s du Vaudou sont nommĂ©s expressĂ©ment, en HaĂÂŻti comme au BrĂ©sil et en Afrique, les chevaux de leurs Loa ; mĂÂȘme chose en Abyssinie oĂÂč, au moment de la Wadaja danse collective des possĂ©dĂ©s, le possĂ©dĂ© s'identifie Ă son Zar, n'Ă©tant plus que son cheval, qui obĂ©it comme un cadavre aux caprices que l'esprit lui commande. Le mĂÂȘme rituel, avec les mĂÂȘmes termes, Ă©tait encore pratiquĂ© en Ăâ°gypte au dĂ©but de ce siĂšcle, selon Jeanmaire. Les pratiques dionysiaques d'Asie Mineure ne font pas exception Ă ce qui apparaĂt lĂ comme une rĂšgle. On disait des adeptes des mystĂšres qu'ils Ă©taient chevauchĂ©s par les dieux. Les figures hippomorphes abondent dans l'entourage de Dionysos, le Grand-MaĂtre des pratiques extatiques ainsi les SilĂšnes et les Satyres, compagnons des MĂ©nades dans le cortĂšge dionysiaque, sont des hommes-chevaux, tout comme les Centaures, que ce dieu enivra, provoquant ainsi leur lutte avec HĂ©raclĂšs. Les hĂ©roĂÂŻnes des traditions lĂ©gendaires relatives Ă l'orgiasme bacchique, prĂ©cise Jeanmaire, portent des noms dans la composition desquels entre avec une frĂ©quence remarquable le composant hippĂ©.. ou des Ă©pithĂštes qui Ă©veillent Ă©galement l'idĂ©e de qualitĂ©s chevalines. Sans doute peut-on comprendre par lĂ pourquoi, dans les anciennes traditions chinoises, les nĂ©ophytes Ă©taient appelĂ©s jeunes chevaux, lors de leur initiation. Les initiateurs, eux, ou les propagateurs de nouvelles doctrines, Ă©taient appelĂ©s marchands de chevaux. Tenir une rĂ©union initiatique, plus ou moins secrĂšte, se traduisait par lĂÂącher les chevaux. Si le cheval symbolise les composantes animales de l'homme, il doit surtout Ă la qualitĂ© de son instinct qui le fait apparaĂtre comme douĂ© de clairvoyance. Coursier et cavalier sont intimement unis. Le cheval instruit l'homme, c'est-Ă -dire que l'intuition Ă©claire la raison. Le cheval enseigne les secrets, il se dirige d'une façon juste. Dans la mesure oĂÂč la main du cavalier le conduit dans une fausse voie, il dĂ©couvre les ombres, les fantĂÂŽmes ; mais il risque de devenir un alliĂ© du dĂ©mon L'initiation chevaleresque de l'Occident mĂ©diĂ©val n'est pas sans analogie avec la symbolique du cheval, monture privilĂ©giĂ©e de la quĂÂȘte spirituelle. Son prototype est en quelque sorte le combat contre la chimĂšre menĂ© par BellĂ©rophon chevauchant PĂ© donc, aprĂšs avoir Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme psychopompe et voyant, le cheval devient le PossĂ©dĂ©, adepte des divins mystĂšres, qui abdique sa propre personnalitĂ© pour que celle d'un Esprit supĂ©rieur se manifeste Ă travers lui, fonction passive qui est indiquĂ©e dans le double sens du mot chevaucher et ĂÂȘtre chevauchĂ©. Il est alors Ă remarquer que les habitants du panthĂ©on vaudou - les Loa - qui viennent chevaucher leurs possĂ©dĂ©s ne sont pas tous des esprits infernaux ; nombre de Loa, parmi les plus importants, sont des Loas blancs, des esprits cĂ©lestes, ouraniens. Le cheval, symbole chtonien, accĂšde donc ainsi Ă sa plus extrĂÂȘme valorisation positive, oĂÂč les deux plans du dessus et du dessous se manifestent indiffĂ©remment par son truchement, c'est-Ă -dire que sa signification devient cosmique. On rejoint par lĂ le symbolisme du sacrifice vĂ©dique du cheval, l'Açvamedha, rituel d'un caractĂšre essentiellement cosmogonique, comme le souligne Mircea Eliade Le cheval est alors identifiĂ© au Cosmos et son sacrifice symbolise - c'est-Ă -dire reproduit - l'acte de la crĂ©ation. Certaines figures de la mythologie grecque, dont celle de PĂ©gase, reprĂ©sentent, elles, non la fusion des deux plans du dessus et du dessous, mais le passage, la sublimation de l'un Ă l'autre PĂ©gase porte sa foudre Ă Zeus ; il est un cheval cĂ©leste ; son origine est pourtant chtonienne puisqu'il est nĂ©, soit des amours de PosĂ©idon et de la Gorgone, soit de la Terre fĂ©condĂ©e par le sang de la Gorgone. On peut donc dire qu'il reprĂ©sente la sublimation de l'instinct, et non plus le magicien ou le possĂ©dĂ©, mais le Sage initiĂ©.Les chevaux de la mort La valorisation nĂ©gative du symbole chtonien fait, elle, du cheval, une cratophanie infernale, une manifestation de la mort, analogue Ă la faucheuse de notre folklore. En Irlande, le hĂ©ros Conal I Cernach possĂšde un cheval Ă tĂÂȘte de chien, le Rouge de RosĂ©e, qui dĂ©chire le flanc de ses ennemis. Les chevaux de CĂÂčchulainn, le Gris de Macha c'est le roi des chevaux d'Irlande et le Sabot Noir, ont une intelligence humaine le Gris refuse de se laisser atteler au char du hĂ©ros qui se prĂ©pare pour son dernier combat, et il verse des larmes de sang ; un peu plus tard, il guidera le vengeur Conal I Cernach, vers les corps de son maĂtre ; le Noir, lui, va se noyer de dĂ©sespoir. Les chevaux de la mort, ou prĂ©sages de mort, abondent, de l'AntiquitĂ© grecque au Moyen Ăâge, et s'Ă©tendent Ă tout le folklore europĂ©en. Chez les HĂ©llĂšnes dĂ©jĂ , dans l'antique version de la clef des songes qu'est l'ouvrage d'ArtĂ©midore, rĂÂȘver d'un cheval est signe de mort pour un malade. DĂ©mĂ©ter d'Arcadie, souvent reprĂ©sentĂ©e avec une tĂÂȘte de cheval, est identifiĂ©e Ă l'une des Ăâ°rinyes, ces terribles exĂ©cutrices de la justice infernale. Elle enfante, Ă©galement de PosĂ©idon, un autre cheval, ArĂ©ion, monture d'HĂ©raclĂšs. Les Harpies, dĂ©mons de la tempĂÂȘte, de la dĂ©vastation et de la mort, sont reprĂ©sentĂ©es comme des figures ambiguĂs, Ă la fois femmes-oiseaux et juments ; l'une d'elle est la mĂšre des chevaux d'Achille, une autre celle des coursiers qu'offre HermĂšs aux Dioscures. Ahriman, le diable du Zoroastrisme, se prĂ©sente souvent sous la forme d'un cheval, pour tuer ou enlever ses victimes. La plupart des chevaux de la mort sont noirs, tel Charos, dieu de la mort des Grecs modernes. Noirs sont aussi le plus souvent ces coursiers de la mort, dont la chevauchĂ©e infernale poursuivit longtemps les voyageurs Ă©garĂ©s, en France comme dans toute la ChrĂ©tientĂ© Un soir vers la minuit ...Tout seul oultre le Loir et passant un dĂ©tourJoignant une Grande Croix, dedans un carrefourJĂąâŹâąouĂÂŻs, ce me semble, une aboyante chasseDe chiens qui me suivaient pas Ă pas Ă la vis auprĂšs de moi sure un grand cheval noirUn homme qui n'avait que les os, Ă le voir,Me tendant une main pour me monter en croupe...Une tremblante peur me courut par les os...Ronsard, Hymne aux dĂ©mons Mais il en est aussi de pĂÂąles, de blĂÂȘmes, que l'on confond souvent avec le cheval blanc ouranien, dont la signification est exactement contraire. Si ces chevaux blĂÂȘmes sont parfois dits blancs, il faut entendre par lĂ la blancheur nocturne, lunaire, froide, faite de vide, d'absence de couleurs, tandis que la blancheur diurne, solaire, chaude, est, elle, pleine, faite de la somme des couleurs. Le cheval blĂÂȘme est blanc comme un suaire ou un fantĂÂŽme. Sa blancheur est voisine de l'acception la plus courante du noir c'est la blancheur du deuil, telle que l'entend le langage commun, lorsqu'on parle de nuits blanches ou de blancheur cadavĂ©rique. C'est le cheval pĂÂąle de l'Apocalypse, le cheval blanc, prĂ©sage de mort dans les croyances allemandes et anglaises. Ce sont tous les chevaux nĂ©fastes, complices des eaux tourbillonnantes, que l'on rencontre dans le folklore franco-allemand, depuis le Schimmel Reiter qui dĂ©truit les digues pendant la tempĂÂȘte, la Blanque Jument du Pas-de-Calais et le Bian Cheval de Celles-sur-Plaine, jusqu'au Drac, beau cheval blanc qui saisit les voyageurs pour les noyer dans le Doubs. Au Moyen Ăâge, la civiĂšre s'appelait cheval de Saint-Michel ; le cheval symbolisait l'arbre de mort. Ces derniers exemples illustrent la valorisation nĂ©gative du cheval lunaire, associĂ© Ă l'Ă©lĂ©ment eau ; nous examinerons plus loin sa valorisation positive. C'est, pour finir, le lourd et inquiĂ©tant cheval au regard fixe, qui hante l'imagination d'Albrecht DĂÂŒrer. SĂ©mantiquement, Krappe voit ce cheval sinistre, qu'il soit noir ou blĂÂȘme, Ă l'origine mĂÂȘme du français cauchemar ou de l'anglais nightmare la mahrt allemande jument est un dĂ©mon chtonien, comme le mot l'indique comparer vieux slavon mora sorciĂšre ; russe mora spectre ; polonais mora, tchĂšque mura cauchemar ; latin mors, mortis, vieil irlandais marah mort Ă©pidĂ©mie ; lituanien maras mort, peste ; lettonien meris peste et la sinistre Morrigain irlandaise. Les chevaux de mort ou de cauchemar hantent le folklore celtique le March-Malaen Malaen, latin Malignus est un des trois flĂ©aux de l'Ăle de Bretagne ; les Kelpies d'Ecosse sont des chevaux-dĂ©mons et le folklore breton est rempli d'anecdotes ou de contes relatifs Ă des chevaux diaboliques, qui Ă©garent les voyageurs ou les prĂ©cipitent dans des fondriĂšres ou des marais. Les chevaux noirs, dans ce folklore, sont le plus souvent soit le diable, soit un dĂ©mon, soit un damnĂ©, ou une ĂÂąme en peine ; ou bien ils sont la monture d'un hĂ©ros de ces chasses maudites, tout Ă lĂąâŹâąheure Ă©voquĂ©es par Ronsard, et dont le plus cĂ©lĂšbre est sans doute le roi Arthur, condamnĂ© Ă poursuivre dans une course sans fin un gibier inaccessible. Il est significatif, au passage, de remarquer que dans ses plus anciennes versions, la chasse Arthur est accompagnĂ©e d'une meute de chiens blancs et poursuit un liĂšvre, animal typiquement lunaire. Dontenville voit dans ce roi Arthur un homologue celtique du Wotan germanique. Une lĂ©gende voisine, celle de la Dame Blanche est Ă examiner, car elle renverse la polarisation du symbole en lui donnant une signification sexuelle, en mĂÂȘme temps que le coursier de cette nouvelle chevauchĂ©e fantastique devient d'une blancheur Ă©clatante dans le Jura comme dans le PĂ©rigord, la Dame Ă la robe blanche passe par-dessus les bois agitĂ©s et l'on entend ses chevaux, ses lĂ©vriers, les piqueurs et sa trompe aux sons harmonieux. Cette musique, d'abord guerriĂšre, puis apaisĂ©e, doit ouvrir les portes embrasĂ©es de la voluptĂ©. Coursier d'une blancheur Ă©clatante, musique guerriĂšre puis voluptueuse, voilĂ que s'amorce l'ascension du symbole cheval, du domaine chtonien Ă l' sacrifice du cheval L'enchaĂnement symbolique Terre-MĂšre, Lune-Eau, SexualitĂ©-FertilitĂ©, VĂ©gĂ©tation-Renouveau pĂ©riodique permet de dĂ©couvrir d'autres aspects de ce symbole. Bien des auteurs ont expliquĂ© le processus par lequel les divinitĂ©s chtoniennes deviennent, dans les civilisations de cultivateurs, des divinitĂ©s agraires. Le cheval, dans ses mĂ©tamorphoses symboliques, ne fait point exception Ă cette rĂšgle. Frazer en donne de multiples exemples. A Rome, les chevaux destinĂ©s Ă la cavalerie sont consacrĂ©s Ă Mars du 27 fĂ©vrier au 14 mars, les Equinies c'est le dĂ©but des expĂ©ditions militaires. Quand elles prennent fin, six mois plus tard, on sacrifie, une fois l'an, le 15 octobre, au lendemain des rĂ©coltes, un cheval dĂ©diĂ© Ă Mars. Sa tĂÂȘte est garnie de grains en remerciement de la moisson engrangĂ©e ; car Mars dĂ©fend la collectivitĂ©, aussi bien contre les flĂ©aux des cultures que contre les ennemis des hommes. La queue de l'animal Ă©tait portĂ©e Ă la maison du roi avec une grande cĂ©lĂ©ritĂ©, afin que le sang coulĂÂąt sur le foyer de sa maison... Il semble en outre que l'on recueillait le sang du cheval et qu'on le gardait jusqu'au vingt et un avril ; les vestales le mĂÂȘlaient alors au sang des veaux non encore nĂ©s que l'on avait sacrifiĂ©s six jours auparavant ; on distribuait le mĂ©lange aux bergers, qui, avec d'autres ingrĂ©dients, le brĂ»laient et s'en servaient pour fumiger leurs troupeaux. Ce sacrifice du cheval constituerait, suivant une expression de DumĂ©zil, une sorte de capitalisation royale de la victoire. L'usage de couper la queue, remarque Frazer, ressemble Ă la coutume africaine GuinĂ©e, Grand Bassam qui consiste Ă couper la queue des bĂ âufs et Ă l'offrir en sacrifice pour avoir une bonne rĂ©colte. Dans la coutume romaine comme dans l'africaine, l'animal reprĂ©sente apparemment l'esprit du blĂ©, et son pouvoir fertilisant passe pour rĂ©sider en particulier dans sa queue. Par la rapiditĂ© de sa course, qui l'associe au temps et donc Ă la continuitĂ© de celui-ci, le cheval, qui, d'autre part, traverse indemne les pays de la mort, et du froid, donc l'hiver, le cheval, porteur de l'esprit du blĂ©, de l'automne au printemps, comble la faille hivernale et assure l'indispensable renouveau. Ce mĂÂȘme rĂÂŽle d'esprit du blĂ© - ou de toute autre cĂ©rĂ©ale - lui est attestĂ© dans de nombreuses autres traditions. Ainsi Ă©tait-il coutumier, en France et en Allemagne, qu'Ă l'Ă©poque des moissons le plus jeune cheval du village fĂ»t fĂÂȘtĂ© et entourĂ© de soins particuliers, car c'Ă©tait Ă travers lui que devait ĂÂȘtre assurĂ©e la nouvelle germination ; jusqu'aux prochaines semailles, on disait qu'il portait en lui l'esprit du blĂ©. En Irlande, selon le rĂ©cit d'un tĂ©moin oculaire, Ă©galement rapportĂ© par Frazer, au cours d'une cĂ©rĂ©monie des feux de la Saint-Jean, aprĂšs que tous les paysans eurent sautĂ© par-dessus les braises, on vit apparaĂtre une grande construction en bois d'environ huit pieds de longueur, munie Ă l'une de ses extrĂ©mitĂ©s d'une tĂÂȘte de cheval, et recouverte d'un drap blanc qui cachait l'homme qui la portait. On l'accueillit par des grands cris Le Cheval Blanc ! Le Cheval Blanc ! Le masque sauta par-dessus le feu, puis se lança Ă la poursuite des spectateurs. Quand je demandai ce que reprĂ©sentait le cheval, conclut le narrateur, on me rĂ©pondit tout le bĂ©tail. D'esprit du blĂ©, le cheval est donc devenu le symbole de toute abondance, ce qu'expliquent son dynamisme et sa force impulsive et gĂ©nĂ©reuse. Le dĂ©tail d'autres cĂ©rĂ©monies agraires souligne cette interprĂ©tation. Ainsi, en Assam, chez les Garo, pour cĂ©lĂ©brer la fin des moissons, un cheval en effigie, de couleur blanche, et assez semblable Ă celui de la Saint-Jean d'Irlande, est jetĂ© Ă la riviĂšre aprĂšs une danse au cours de laquelle on le bombarde avec des Ă âufs. On sait que les esprits des eaux font partie du cycle lunaire et qu'ils rĂ©gissent la germination et la croissance des plantes. L'association cheval-Ă âufs renforce les pouvoirs de cet esprit du riz. La tĂÂȘte du masque, noter Frazer, est conservĂ©e jusqu'Ă l'annĂ©e suivante, de mĂÂȘme qu'Ă Rome la tĂÂȘte du cheval sacrifiĂ© Ă©tait conservĂ©e, clouĂ©e sur la porte d'une citadelle. L'affinitĂ© du cheval et des eaux courantes est clairement soulignĂ©e par cette ancienne tradition des pĂÂȘcheurs du fleuve Oka affluent de la Volga qui voulait qu'au dĂ©but du printemps, le 15 avril, date Ă laquelle fondaient les derniĂšres glaces, les pĂÂȘcheurs volent un cheval pour l'offrir en le noyant au Grand-PĂšre des eaux, qui s'Ă©veillait ce jour-lĂ - Tiens, Grand-PĂšre, disaient les pĂÂȘcheurs, accepte ce cadeau et protĂšge notre famille c'est-Ă -dire notre tribu. Ce sacrifice du cheval par immersion dans les eaux d'un fleuve semble avoir Ă©tĂ© pratiquĂ© par d'autres peuples indo-europĂ©ens, dont les premiers Grecs, soi l'on en croit cette imprĂ©cation d'Achille aux meurtriers de Patrocle Iliade, 21 Le beau fleuve aux tourbillons d'argent ne vous dĂ©fendra pas. Vous aurez beau lui immoler force taureau et jeter tout vivants dans ses tourbillons des chevaux aux sabots massifs ; vous n'en pĂ©rirez pas moins d'une mort divinitĂ© des eaux. Participant du secret des eaux fertilisantes, le cheval connaĂt leur cheminement souterrain ; c'est ce qui explique que, depuis l'Europe jusqu'en ExtrĂÂȘme-Orient, il passe pour avoir le don de faire jaillir des sources du choc de son sabot. Ce sont, en France, les sources ou fontaines Bayard, qui jalonnent, dans le Massif central, le pĂ©riple des quatre fils Aymon, portĂ©s par le cĂ©lĂšbre cheval magique. PĂ©gase lui-mĂÂȘme inaugure cette tradition en crĂ©ant la source HippocrĂšne - Source du cheval - non loin du bois sacrĂ© des Muses ; les Muses s'y rĂ©unissaient pour chanter et danser, son eau passait pour favoriser l'inspiration poĂ©tique. Le cheval, ici, Ă©veille l'imaginaire, comme il Ă©veillait prĂ©cĂ©demment la nature, au moment du renouveau. On comprendra dĂšs lors que le cheval puisse Ă©galement ĂÂȘtre considĂ©rĂ© comme un avatar, ou un auxiliaire, des divinitĂ©s de la pluie. En Afrique, chez les Ewe, le dieu de la pluie sillonne le ciel sur une Ă©toile filante, qui est son cheval. Chez les Bambara du Mali, les initiĂ©s de la sociĂ©tĂ© Kwore, dans leurs rites pour appeler la pluie, enfourchent des chevaux de bois, qui reprĂ©sentent les chevaux ailĂ©s, sur lesquels les gĂ©nies qu'ils Ă©voquent mĂšnent leurs batailles cĂ©lestes contre ceux qui veulent empĂÂȘcher la chute des eaux fĂ©condantes. Plus gĂ©nĂ©ralement parlant, le symbole du cheval chez les Bambara, selon Zahan, englobe les notions de vitesse, d'imagination, d'immortalitĂ© il est donc trĂšs voisin de PĂ©gase. Analogiquement, ce cheval des Bambara correspond Ă l'enfant et Ă la parole, ce qui explique que la mĂÂȘme plante le koro qui Ă©voque l'Ă©nergie du discours et l'abondance des paroles soit utilisĂ©e indiffĂ©remment pour fortifier les enfants dĂ©biles et pour rendre fĂ©condables les juments stĂ© exemple ajoute aux images dĂ©jĂ mentionnĂ©es celle de l'enfant qui, comme la source, manifeste l'Ă©veil des forces impulsives et du dĂ©sir. Mais, que l'on passe le seuil de la pubertĂ© et c'est alors que le cheval devient pleinement, selon le mot de Paul Diel, le symbole de l'impĂ©tuositĂ© du dĂ©sir, de la Jeunesse de l'homme, avec tout ce qu'elle contient d'ardeur, de fĂ©conditĂ©, de gĂ©nĂ©rositĂ©. Le Rig-VĂ©da l'Ă©voque en ces termes, dans L'Hymne Ă Agni Comme une abondance agrĂ©able, comme une riche demeure,Comme une montagne avec ses puissances, comme un flot salutaire,Comme un cheval qui se prĂ©cipite d'un Ă©lan sur la route, Comme une riviĂšre avec ses flots, qui pourrait t'arrĂÂȘter ! Il est significatif que dans ces vers les notions d'eau courante et de feu Agni soient associĂ©s. Symbole de force, de puissance crĂ©atrice, de jeunesse, prenant une valorisation sexuelle autant que spirituelle, le cheval participe dĂšs lors symboliquement des deux plans chtonien et ouranien. Cela nous conduit Ă Ă©voquer le cheval blanc, dans son acception solaire, lumineuse. Il est intĂ©ressant, au passage, de noter qu'il y a aussi deux acceptions symboliques du cheval noir ; dans la poĂ©sie populaire russe, en effet, celui que nous avions jusqu'alors exclusivement considĂ©rĂ© comme le coursier de la mort devient le symbole de la jeunesse et de la vitalitĂ© triomphante. Le cheval noir court, la terre tremble, et de ses naseaux, la flamme sort, de ses oreilles la fumĂ©e, sous ses sabots jaillissent des Ă©tincelles. Ce sont ces chevaux noirs que l'on attelle, dans les contes de fĂ©es, au carrosse du mariage ; ce sont donc bien les chevaux du dĂ©sir libĂ©rĂ© ; ce sont eux encore qu'Ă©voque avec nostalgie une chanson populaire toute rĂ©cente OhĂ© mes jeunes annĂ©es !OhĂ© mes chevaux noirs ! Et la mĂÂȘme image est reprise en 1964, dans la Desna enchantĂ©e par le cinĂ©aste soviĂ©tique Alexandre Dovjenko Mes annĂ©es ont passĂ©, mon jour dĂ©cline, je ne vole plus ; je regrette le passĂ© et j'ai tant envie de seller mes chevaux noirs... OĂÂč ĂÂȘtes vous, oĂÂč ĂÂȘtes-vous ! A l'extrĂÂȘme, les mots de cheval et de poulain, ou de jument et de pouliche, prennent une signification Ă©rotique revĂÂȘtant la mĂÂȘme ambiguĂÂŻtĂ© que le mot chevaucher. Plus d'un poĂšte s'en est inspirĂ© ; Lorca, par exemple, dans la cĂ©lĂšbre Romance Ă la femme infidĂšle Cette nuit-lĂ j'ai courula plus belle de mes routesmontĂ© sur une pouliche de nacresans bride et sans Ă©triers.trad. F. Gattegno, in Romancero Gitan, Charlot, Alger, 1942. Cette mĂ©taphore d'un poĂšte moderne puise aux sources du symbolisme indo-europĂ©en. De mĂÂȘme que le cheval a reprĂ©sentĂ© la force fĂ©condante, l'instinct et par sublimation l'esprit, il est arrivĂ© que la jument incarne le rĂÂŽle de la Terre-MĂšre dans la hiĂ©rogamie fondamentale Terre-Ciel, qui prĂ©side aux croyances des peuples d'agriculteurs. Nous avons citĂ© la DĂ©meter Ă tĂÂȘte de cheval, dĂ©esse de la fertilitĂ©. Il est dit qu'elle s'unit Ă un mortel - le plus beau Jason - dans les sillons d'un champ fraĂchement labourĂ©. Ce thĂ©ĂÂątre dionysiaque ne faut pas seulement mythique. Dans les rites d'intronisation des rois d'Irlande, au XIIĂš siĂšcle, tels qu'ils sont rapportĂ©s par Schröder, le futur roi, au cours d'une cĂ©rĂ©monie solennelle, devait s'unir Ă une jument blanche. Celle-ci Ă©tait ensuite sacrifiĂ©e et sa chair, bouillie, partagĂ©e dans un festin rituel, auquel le roi seul ne prenait point part. Mais il lui fallait ensuite se baigner dans le chaudron contenant le bouillon de l'animal. L'analyse de ce rite est Ă©loquente. Il apparaĂt en effet que, par leur accouplement, l'homme et la jument reproduisent le mariage ourano-chtonien ; le futur roi se substitue Ă la divinitĂ© cĂ©leste pour fĂ©conder la Terre reprĂ©sentĂ©e par la bĂÂȘte. Mais, dans la derniĂšre Ă©preuve de ce rituel, celle du bain de bouillon, il opĂšre un vĂ©ritable regressus ad uterum le chaudron reprĂ©sente le ventre de la Terre-MĂšre et le bouillon les eaux placentaires. De ce bain, au caractĂšre typiquement initiatique, le futur roi renaĂt, ayant reçu, comme au cours d'une seconde gestation, communication des pouvoirs les plus subtils, les plus secrets, de la Terre-MĂšre qu'il avait Ă©veillĂ©e sous la forme de la jument. Il quitte par cette double opĂ©ration la condition humaine pour se hisser au niveau du sacrĂ©, insĂ©parable de la condition royale. Le coursier solaire. Chtonien Ă l'origine le cheval devient peu Ă peu solaire et ouranien. Il est frappant, aprĂšs l'exemple prĂ©cĂ©dent, de constater que les Ouralo-AltaĂÂŻques reprĂ©sentent, eux, la hiĂ©rogamie Terre-Ciel par le couple Cheval Blanc-BĂ âuf CendrĂ©. Le cheval, - mĂÂąle bien entendu - est ici une Ă©piphanie cĂ©leste. Les chevaux tirent le char du soleil et lui sont consacrĂ©s. Le cheval est l'attribut d'Apollon, en sa qualitĂ© de conducteur du char solaire. N'oublions pas que, dans le folklore, les chevaux voient et entendent. Dans une miniature de l'Hortus deliciarum d'Herrade de Landsberg, le char du soleil est tirĂ© par deux ou quatre chevaux, et celui de la lune par des bĂ âufs. Il s'agit de la reprise d'un thĂšme antique. DĂšs les temps prĂ©historiques, le soleil est reprĂ©sentĂ© sur un char pour signifier son dĂ©placement. Ce char deviendra celui d'Apollon. Elie, tel Mithra remontant au ciel dans le char du soleil, s'Ă©lĂšve sur un char de feu traĂnĂ© par des chevaux. Dans la Bible II, Rois, 23, 11, il est fait allusion au char du soleil. On voit aussi le char du Pharaon englouti par la mer Rouge, sur une fresque de Saint-Savin. Tel est aussi le cheval indien asha, qui signifie littĂ©ralement le pĂ©nĂ©trant ; sa pĂ©nĂ©tration est celle de la lumiĂšre. Les Ashvins Ă tĂÂȘte de cheval, qui sont en rapport avec le cycle quotidien du jour et de la nuit, sont fils d'un cheval et d'une jument - tous deux symboles solaires - qui incarnent le Dharma la loi et la Connaissance. L'isomorphisme des Ashvins et des Dioscures a Ă©tĂ© soulignĂ© par Mircea Eliade. EmblĂšme tantrique du Boddhisattva Avalokiteshvara, le cheval symbolise la puissance de sa grĂÂące, diffusĂ©e aux quatre orients. Dans le Bardo ThĂÂŽdol, Ratnassambhava, Bouddha du Sud et symbole solaire, est assis sur un trĂÂŽne fait de chevaux. C'est aussi, assure-t-on, un symbole de sagacitĂ© et de beautĂ© formelle. Paul ValĂ©ry l'a dĂ©crit sous les traits d'une aĂ©rienne danseuse Le rĂ©alisme et le style, l'Ă©lĂ©gance et la rigueur sĂąâŹâąaccordent dans l'ĂÂȘtre luxueusement pur de la bĂÂȘte de race. Le cheval marche sur les pointes. Quatre ongles le portent. Nul animal ne tient de la premiĂšre danseuse, de l'Ă©toile du corps de ballet comme un pur-sang en parfait Ă©quilibre, que la main de celui qui le monte semble tenir suspendu et qui s'avance au petit pas en plein soleil. Dans les textes bouddhiques aussi bien que dans ceux de l'Inde et mĂÂȘme de la GrĂšce platonisante, les chevaux sont surtout les symboles des sens attelĂ©s au char de l'esprit, l'entraĂnant ici et lĂ , s'ils ne sont guidĂ©s par le Soi, qui est le maĂtre du char. D'une maniĂšre analogue, l'enseignement du Bardo est dit ĂÂȘtre semblable au contrĂÂŽle de la bouche du cheval par les brides. Tout cela n'est pas sans rappeler le symbolisme de PĂ©gase. Ici apparaissent, non seulement tous les chevaux ailĂ©s, mais aussi les associations cheval-oiseau, dont mythologies et traditions nous offrent d'innombrables exemples, toujours associĂ©s Ă un contexte ourano-solaire ainsi dans le Rig-Veda, le soleil est-il Ă©talon ou oiseau. Poussant plus loin cet enchaĂnement d'analogies, la vivacitĂ© du cheval en fait souvent, dans son acception ouranienne, une Ă©piphanie du vent quatre chevaux, dans les contes arabes, reprĂ©sentent les quatre vents, et, en Chine, il est la monture de VĂÂąyu, divinitĂ© du vent. BorĂ©e, son homologue de la mythologie grecque, se fait cheval pour sĂ©duire les cavales d'Erichtonios, qui engendreront ainsi douze poulains si lĂ©gers que, lorsqu'ils couraient sur un champ de blĂ©, ils ne courbaient pas les Ă©pis sous leur poids, et quand ils couraient sur la surface de la mer, ils ne la ridaient pas. Mais le mĂÂȘme BorĂ©e engendre Ă©galement des chevaux d'une Ăâ°rinye, puis d'une Harpie cette fois le cheval naĂt donc d'un mariage chtono-ouranien, porteur de violence. Dans ce mĂ©canisme ascensionnel qui - comme on le voit par cet exemple - ne le coupe pas de ses origines, le cheval devient peu Ă peu un symbole guerrier, et mĂÂȘme l'animal de guerre, par excellence. On a vu que le cheval sacrifiĂ© annuellement Ă Rome Ă©tait consacrĂ© Ă Mars. Le Guerrier, en effet, participe des deux plans ouranien et chtonien ; semeur de mort, infernal dans sa lutte, il s'Ă©lĂšve aux cieux, par son triomphe ou pas son sacrifice. Ce cheval-guerrier est omniprĂ©sent dans les Ă©popĂ©es celtiques. Il est souvent caractĂ©risĂ© par sa robe alezane, couleur de feu. On a retrouvĂ© dans un trĂ©sor celtique, Ă Neuvy-en-Sullias Loiret un cheval votif accompagnĂ© d'une inscription Ă Rudiobus Le Rouge c'est le cheval roux de l'Apocalypse, annonciateur de guerre et d'effusion de sang. Dans la tradition vĂ©dique, le cheval sacrifiĂ© symbolise le Cosmos. Le char du Soleil, dans le Rig-Veda, est tirĂ© par un ou par sept chevaux. Le cheval participe du double symbolisme solaire et de sa double valence force fĂ©conde quand il brille, force meurtriĂšre quand il sombre dans la nuit. Les chevaux sont attelĂ©s aussi aux chars funĂ© cheval de majestĂ©. Solaire, attelĂ© au char de l'astre, le cheval blanc devient l'image de la beautĂ© accomplie, par le rĂšgne de l'esprit le MaĂtre du Char sur les sens. Blanc, mais d'une blancheur Ă©clatante, le cheval est le symbole de la majestĂ©. Il est le plus souvent montĂ© par celui qui est nommĂ© FidĂšle et VĂ©ritable Apocalypse, 19, 11, c'est-Ă -dire par le Christ. Suivant le texte de l'Apocalypse, les armĂ©es cĂ©lestes qui l'accompagnent chevauchent des coursiers blancs. C'est pourquoi l'on verra dans les miniatures des anges sur des chevaux. Dans la cathĂ©drale d'Auxerre, une fresque partagĂ©e par une croix grecque prĂ©sente dans son centre le Christ sur un cheval blanc. De la main droite, il tient un bĂÂąton noir qui figure le sceptre royal signifiant son pouvoir sur les nations. Dans les quatre anges, des anges, les ailes dĂ©ployĂ©es et montĂ©s Ă cheval, lui font escorte. Un cheval blanc porte un nimbe croisĂ© et remplace l'agneau Ă l'autel souterrain de Notre Dame de Montmorillon. Au terme de cette ascension, domine la figure symbolique du blanc cheval de majestĂ©, monture des HĂ©ros, des Saints et des conquĂ©rants spirituels. Toutes les grandes figures messianiques montent de tels coursiers. Ainsi en Inde Kalki, l'avatar futur, cheval lui-mĂÂȘme, reviendra cheval blanc. C'est encore sur un cheval blanc qu'est attendu le prophĂšte Mohammed, Ă son nouvel avĂšnement. Monture du Bouddha pour le Grand DĂ©part, le cheval blanc est enfin, sans cavalier, la reprĂ©sentation du Bouddha lui-mĂÂȘme. En conclusion, il apparaĂt que le Cheval constitue un des archĂ©types fondamentaux que l'humanitĂ© ait inscrits dans sa mĂ©moire. Son symbolisme s'Ă©tend aux deux pĂÂŽles - haut et bas - du Cosmos, et par lĂ est rĂ©ellement universel. Dans le monde du dessous, le Chtonien, nous avons vu en effet que le cheval apparaĂt comme un avatar ou un ami des trois Ă©lĂ©ments constituants, feu, terre, eau, et de son luminaire, la lune. Mais nous l'avons vu aussi dans le monde du dessus, l'Ouranien, associĂ© Ă ses trois Ă©lĂ©ments constituants, air, feu et eau - ces deux derniers entendus cette fois dans leur acception cĂ©leste - et Ă son luminaire, le Soleil. Des chevaux mĂšnent le char du Soleil, des chevaux mĂšnent le char de la Lune, au fronton du ParthĂ©non. Le cheval passe avec une Ă©gale aisance de la nuit au jour, de la mort Ă la vie, de la passion Ă l'action. Il relie donc les opposĂ©s dans une manifestation continue. Il est essentiellement manifestation il est Vie et ContinuitĂ©, par-dessus la discontinuitĂ© de notre vie et de notre mort. Ses pouvoirs dĂ©passent l'entendement il est donc Merveille et il ne faut pas s'Ă©tonner que l'homme l'ait si souvent sacralisĂ©, de la prĂ©histoire Ă l'histoire. Un seul animal le dĂ©passe peut-ĂÂȘtre en subtilitĂ© dans le bestiaire symbolique de tous les peuples le serpent, plus Ă©galement rĂ©parti sur tous les continents, et qui, comme lui, Ă l'image du temps, coule incessamment, de bas en haut et de haut en bas, entre les enfers et les cieux. Dans ce perpĂ©tuel va-et-vient, les chemins secrets du cheval et du serpent sont ceux de l'eau tous deux hantent les sources et les fleuves. Aussi chevaux et serpents sont-ils souvent les hĂ©ros interchangeables de maintes histoires merveilleuses ; ou bien ils s'unissent, donnant naissance Ă un monstre Ă©trange, hippo-ophidien. C'est le cheval-dragon Long-Ma qui, en Chine, apporte le Ho t'ou -diagramme du fleuve, appelĂ© aussi Ma t-ou, diagramme du cheval - Ă Yu-le-grand Ă©vidente relation avec le symbolisme du Verbe, qui appelle Ă nouveau le parallĂšle avec Garuda. Le cheval se substitue au dragon dans d'innombrables lĂ©gendes chinoises, du Li-sao de Kiu-yuan au Si-yeou ki. Dans l'un et l'autre de ces deux cas, ils contribuent Ă la quĂÂȘte de la Connaissance ou de l'ImmortalitĂ©. Ce n'est sans doute pas un hasard non plus si les ancĂÂȘtres des sociĂ©tĂ©s secrĂštes, les colporteurs de la science taoĂÂŻste, les propagateurs de l'Amidisme au Japon, prirent l'aspect de marchands de chevaux. Ni si le propagateur du Zen en Chine, Matso, par suite d'un jeu de mots sur son nom, est dit ĂÂȘtre un jeune poulain s'Ă©lançant et foulant tous les peuples du monture des dieux. Force, rapiditĂ© ce sont les qualitĂ©s que le Yi-king attribue au cheval. Le cheval est parfois la monture de VĂÂąyu, divinitĂ© du vent, de l'Ă©lĂ©ment air. Les huit chevaux du roi Mou correspondent-ils aux huit vents comme le suggĂšre Granet ? Ce n'est pas impossible. Le cheval est en tout cas, en Chine, un animal typiquement Yang. On sacrifiait anciennement au Premier Cheval, qui Ă©tait une constellation, mais qui Ă©voquait une tradition d'Ă©leveurs. La frĂ©quente prĂ©sence de chevaux vivants ou figurĂ©s dans les temples shintoĂÂŻstes du Japon n'est plus guĂšre expliquĂ©e de façon satisfaisante. Il semble qu'ils soient la monture des kami. Le cheval est aussi liĂ©, au Japon, aux notions de protection et de longĂ©vitĂ© c'est aussi le cas du cheval-dragon chinois. C'est encore, sur un chapiteau de l'Ă©glise de Tavant XIIĂš siĂšcle le mĂÂȘme monstre, chevauchĂ© par un cavalier nu, Ă la poursuite d'une sorciĂšre, Ă©galement nue, qui s'enfuit Ă quatre pattes. Dans sa valorisation, nĂ©gative, c'est la monture infernale du Sieur de Gallery, Chasseur maudit, dont la geste est comparable Ă celle du roi Arthur Entendez-vous la sarabande ?O l'Ă© la Chasse-GalleryIci, au long, va passer pre bandeEt la garache garou ? et l'alouby vampire ?Gallery va-t-en-tĂÂȘte,MontĂ© sur un cheveauQu'a le cou d'ine bĂÂȘtela queue d'un serpentEt la pĂ©a d'un crapaud. Au lieu de s'unifier en une seule figure mythique, le binĂÂŽme cheval-dragon peut aussi se scinder en ses deux composants qui, prenant alors une valeur contraire, s'affrontent en une lutte Ă mort, qui devient celle du bien et du mal. C'est Ă©videmment le cheval qui est alors valorisĂ© positivement, car il reprĂ©sente la face humanisĂ©e du symbole, le dragon figurant, lui, la BĂÂȘte-en-nous, qu'il faut tuer, c'est-Ă -dire rejeter. Le mythe de Saint Georges en est un exemple."** Selon Les Cartes mĂ©decine, DĂ©couvrir son animal-totem Ă©dition revue 1999 ; traduction française 2010 de Jamie Sams et David Carson, "Les AmĂ©rindiens disaient souvent Ă Voler un cheval, cĂąâŹâąest voler la puissance Ă» ; cela indique bien lĂąâŹâąestime dont jouissaient les Chevaux dans les cultures amĂ©rindiennes. Le Cheval jouit Ă la fois de puissance physique et de puissance surnaturelle. Dans les pratiques chamaniques Ă travers le monde entier, le Cheval permet aux chamans de voler dans les airs et de rejoindre le ciel. Quand lĂąâŹâąhumanitĂ© a domestiquĂ© le Cheval, ce fut une aussi grande dĂ©couverte que celle du feu. Avant la venue du Cheval, les humains Ă©taient attachĂ©s Ă la Terre et chargĂ©s de fardeaux, ce qui ralentissait leur marche. AussitĂÂŽt quĂąâŹâąils purent monter le Cheval, ils furent libres et lĂ©gers comme le vent ; ils pouvaient porter tout Ă leur aise de lourds fardeaux pendant de longues distances. Ă⏠travers le lien spĂ©cial qui les rattachait au Cheval, les humains ont grandement modifiĂ© lĂąâŹâąimage quĂąâŹâąils avaient dĂąâŹâąeux-mĂÂȘmes. Le Cheval fut la premiĂšre mĂ©decine animale ; lĂąâŹâąhumanitĂ© a contractĂ© une dette inestimable envers cet animal qui a ainsi facilitĂ© leurs dĂ©placements. En effet, la marche Ă la rencontre de nos frĂšres aurait Ă©tĂ© longue et dure si le Cheval ne nous avait pas servi de monture. AujourdĂąâŹâąhui, nous mesurons la capacitĂ© des moteurs en Ă chevaux vapeurĂ», ce qui nous rappelle le temps oĂÂč le Cheval Ă©tait un partenaire hautement respectĂ© chez les humains. Marcheur de rĂÂȘve, un homme-mĂ©decine traversait les grandes plaines pour aller visiter la nation Arapaho. Il apportait sa pipe. La plume piquĂ©e dans ses longs cheveux noirs pointait vers le bas, indiquant quĂąâŹâąil Ă©tait un homme de paix. Sur la pente dĂąâŹâąune colline, Marcheur de rĂÂȘve vit un troupeau de mustangs sauvages qui venait vers lui en courant. Ăâ°talon noir sĂąâŹâąapprocha de lui et lui demanda sĂąâŹâąil cherchait une rĂ©ponse au cours de son voyage. Ăâ°talon noir lui dit Ă Je viens du Vide oĂÂč les rĂ©ponses se trouvent. Chevauche sur mon dos et tu connaĂtras la puissance qui surgit quand on pĂ©nĂštre dans la Noirceur et quĂąâŹâąon y trouve la LumiĂšre. Ă» Marcheur de rĂÂȘve remercia Ăâ°talon noir et consentit Ă le visiter quand il aurait besoin de sa mĂ©decine au cours de lĂąâŹâąespace du rĂÂȘve. Ăâ°talon jaune sĂąâŹâąapprocha lui aussi de Marcheur de rĂÂȘve et lui offrit de lĂąâŹâąamener vers lĂąâŹâąEst, oĂÂč se trouve lĂąâŹâąillumination. Marcheur de rĂÂȘve pourrait partager avec les autres les rĂ©ponses quĂąâŹâąil y trouverait et les amener vers lĂąâŹâąĂ©veil. Une fois de plus, Marcheur de rĂÂȘve remercia Ăâ°talon jaune et affirma quĂąâŹâąil utiliserait ces dons de puissance au cours de son voyage. Ăâ°talon rouge sĂąâŹâąapprocha, se cabrant, enjouĂ©. Il renseigna Marcheur de rĂÂȘve sur la joie qui rĂ©sulte dĂąâŹâąun bon Ă©quilibre entre le travail, les mĂ©decines importantes et les joyeuses expĂ©riences du jeu. Il rappela Ă Marcheur de rĂÂȘve les bĂ©nĂ©fices de lĂąâŹâąhumour par lequel on peut retenir lĂąâŹâąattention de ceux Ă qui on enseigne. Marcheur de rĂÂȘve le remercia et promit de se rappeler du don de la joie. Marcheur de rĂÂȘve Ă©tait maintenant presque rendu Ă destination. La nation Arapaho Ă©tait toute proche. Ăâ°talon blanc sĂąâŹâąavança. Marcheur de rĂÂȘve monta sur le dos de ce cheval fougueux, messager de tous les autres chevaux, celui qui reprĂ©sentait la sagesse du pouvoir. Ce magnifique coursier incarnait lĂąâŹâąĂ©quilibre du bouclier. Ă Aucun abus de pouvoir ne peut mener Ă la sagesse Ă», dit Ăâ°talon blanc. Ă Toi, Marcheur de rĂÂȘve, tuas fait ce voyage pour guĂ©rir un frĂšre dans le besoin, pour partager la pipe sacrĂ©e et pour guĂ©rir la Terre-MĂšre. En toute humilitĂ©, tu sais que tu es un instrument du Grand Esprit. Comme je te porte sur mon dos, ainsi tu portes ton peuple sur le tien. Avec sagesse, tu comprends que le pouvoir va de pair avec lĂąâŹâąengagement ; le pouvoir nĂąâŹâąest accordĂ© quĂąâŹâąĂ ceux et celles qui acceptent sereinement de prendre des responsabilitĂ©s. Ă» Marcheur de rĂÂȘve, le chaman, avait Ă©tĂ© guĂ©ri par la visite des chevaux sauvages. Il savait que sa visite chez les Arapahos avait pour but de partager ses dons avec eux. En intĂ©grant la mĂ©decine du Cheval, vous verrez plus clairement comment travailler Ă obtenir un meilleur Ă©quilibre de votre bouclier. Le vĂ©ritable pouvoir rĂ©side dans cette sagesse saisir lĂąâŹâąensemble de votre cheminement et vous souvenir des sentiers oĂÂč vous avez voyagĂ© dans les mocassins des autres. Compassion, tendresse, enseignement, amour, partage des dons, talents et habiletĂ©s vous ouvriront le chemin du pouvoir. A lĂąâŹâąenvers Si votre ego se met de la partie, vous ne savez peut-ĂÂȘtre pas reconnaĂtre quand les autres vous manquent de respect. DĂąâŹâąun autre cĂÂŽtĂ©, il se peut que vous vous battiez contre dĂąâŹâąautres qui abusent de leur pouvoir. Ă Devrais-je dire quelque chose ? Devrais-je lutter contre mon dĂ©sir de les remettre Ă leur place ? Ă» vous demandez-vous. Rappelez-vous les moments de votre vie oĂÂč vous vous ĂÂȘtes Ă©loignĂ© de la grĂÂące du Grand Esprit, et Ă©prouvez de la compassion pour les frĂšres qui font actuellement la mĂÂȘme chose. Si vous dominez quelquĂąâŹâąun dĂąâŹâąautre ou si vous sentez que quelquĂąâŹâąun vous accable, la mĂ©decine du Cheval, tant Ă lĂąâŹâąendroit quĂąâŹâąĂ lĂąâŹâąenvers, vous rappelle simplement comment il vous faut Ă©quilibrer vos boucliers. En permettant Ă toutes les voies dĂąâŹâąavoir une valeur Ă©gale, vous constaterez la puissance et la gloire de la famille humaine unifiĂ©e. VoilĂ le cadeau du guerrier de lĂąâŹâąArc-en-ciel. Le Ă moi Ă» nĂąâŹâąa aucune place dans cet Arc-en-ciel qui tournoie, venu du Grand MystĂšre ; on lĂąâŹâąy a remplacĂ© par le Ă nous Ă». Toutes les couleurs et toutes les pistes de lĂąâŹâąArc-en-ciel ne forment quĂąâŹâąun seul tableau et mĂ©ritent donc dĂąâŹâąĂÂȘtre considĂ©rĂ©es comme Ă©gales les unes aux ce savoir et appliquez-le ; reprenez ainsi ce pouvoir auquel vous avez renoncĂ© en oubliant dĂąâŹâąaller avec compassion au-devant de tout ĂÂȘtre et de toute situation. Ăâ°claircissez la situation actuelle et comprenez que chaque ĂÂȘtre humain doit suivre ce sentier vers le pouvoir avant de galoper enfin sous les vents de la destinĂ© puissance." *A lire Canalisation de Caroline Leroux qui communique avec les devas des animaux.* Selon Nicki Scully, auteure de MĂ©ditations de l'animal pouvoir, Voyages chamaniques avec les alliĂ©s esprits Ă©ditions originales 1991, 2001 ; traduction française Guy TrĂ©daniel Ăâ°diteur 2002, "Les chevaux ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©rĂ©s dans toute l'historie par de nombreuses cultures, dont les anciens Chinois, les Peaux-Rouges, de nombreuses traditions europĂ©ennes... Ils incarnent l'esprit de libertĂ©. Et rien n'incarne aussi bien cet esprit que les quelques mustangs qui restent, qui gardent une farouche indĂ©pendance. Les Chevaux sont considĂ©rĂ©s comme des vĂ©hicules sĂ»rs pour le voyage dans les mondes physiques ou spirituels ? Les chamans chevauchent sur leurs mustangs dans le monde supĂ©rieur et le monde infĂ©rieur, avec une Ă©gale facilitĂ©. Le don du mustang est la capacitĂ© de vivre pleinement sur le moment. Le voyage du Mustang a pour dessein la chevauchĂ©e mĂÂȘme, non un but quelconque. Avec son esprit aventureux, le Mustang vous invite Ă vous rendre pleinement Ă l'expĂ©rience de la vie. chaque fois que vous vous sentez enfermĂ©, vous pouvez grimpĂ© sur le dois du Mustang, ne faire plus qu'un avec votre cheval, connaĂtre la joie du souffle du vent dans les cheveux, et voler. Le Mustang vous apprend Ă avoir foi dans le moment, et vous rappelle la nĂ©cessitĂ© de reconnaĂtre votre propre magnificence. Vous pouvez faire ce voyage n'importe quand, mais je choisis le Mustang pour le dernier voyage, dans cette nouvelle Ă©dition, pour que le point culminant de ces voyages soit la puissance et l'exultation de cette expĂ©rience de libertĂ©. [Le Voyage du Mustang fait partie, au mĂÂȘme titre que celui du Chameau, de la Girafe, du LĂ©zard cornu, du Loup, de l'AraignĂ©e et du PĂ©lican des] Voyages de LibĂ©ration. Cette section est consacrĂ©e Ă dĂ©barrasser la voie de la libĂ©ration des contraintes des pensĂ©es et croyances limitĂ©es. Les vieux modĂšles sont abandonnĂ©s, laissant la place Ă des visions nouvelles, Ă©largies, qui gĂ©nĂšrent une connexion plus grande avec l'Ensemble de la du Mustang [Faites l'Alchimie du Chaudron et connectez-vous Ă Thoth ...] Thoth montre le ciel, oĂÂč vous voyez de beaux nuages blancs dĂ©filant. Tandis que vous admirez les motifs changeants des nuages, la forme d'un cheval Ă©merge... Vous vous demandez quelle impression cela peut faire, de sauter sur le dos de ce grand cheval et de chevaucher. DĂšs que cette pensĂ©e se forme dans votre esprit, le Cheval nuage atterrit et devient un Ă©talon pinto [cheval indien tachetĂ©] galopant Ă la tĂÂȘte d'un troupeau de Mustangs sauvages. Vous vous retrouvez dans un vaste prĂ© entourĂ© de collines ondulantes. La harde de Mustangs passe dans un bruit de tonnerre, rivalisant avec le vent dans un joyeux abandon. Tandis que le Mustang des nuages conduit les Mustangs Ă travers la prairie, permettez-vous de sentir le dĂ©sir de courir avec le troupeau. Vous appelez "Aidez-moi Ă me libĂ©rer, aidez-moi Ă connaĂtre la libertĂ©". Le Cheval de tĂÂȘte entend votre appel et s'arrĂÂȘte - il se retourne pour ĂÂȘtre face Ă vous, mais il garde ses distances... Immobilisez-vous complĂštement... Sans bouger, vous et le cheval, vous vous observez l'un l'autre. Pour monter ce cheval, vous devez gagner sa confiance ; il doit gagner la vĂÂŽtre en retour. Pour lui donner du temps, restez parfaitement immobile, le cĂ âur ouvert. Maintenez cet espace neutre tandis que lentement, lentement, le Cheval va vers vous. Enfin, ce magnifique Mustang se tient juste devant vous. restez tranquille et concentrez-vous sur le Cheval. Il fait le tour de votre corps avant de revenir face Ă vous. Puis il fait un signe de tĂÂȘte de reconnaissance - vous ĂÂȘtes devenu assez prĂ©sent pour recevoir son don. Avec sa permission, vous montez, oscillant avec aise sur son dos nu. Quand vous saisissez sa criniĂšre, il commence Ă bouger lentement, puis il allonge le pas, pour rattraper le troupeau... Penchez-vous sur son cou et sentez son corps onduler sans vous. Vous ĂÂȘtes conscient de sa force, de son sens sĂ»r de la direction, et de sa joie de courir. Unissez-vous au Cheval, pour faire pleinement l'expĂ©rience du moment, comme il le fait... [Pause] DĂšs que le Mustang sent que vous ne faites qu'un avec lui, il se met au galop, bondissant Ă travers prĂ©s, franchissant les collines, puis bondissant dans l'air et volant de plus en plus haut, dans les nuages et au-delĂ . Sentez le vent et jouissez de cette merveilleuse sensation de libertĂ©. Jouissez de votre chevauchĂ©e... [Longue pause] Quand vous sentez que votre voyage est achevĂ©, vous redescendez, traversant l'atmosphĂšre, les nuages, jusqu'Ă ce ce que vous et le Mustang touchiez terre. Vous retournez Ă l'endroit oĂÂč le Mustang vous a trouvĂ©, et vous descendez de votre monture. Vous levez les yeux, et vous voyez un aigle qui dĂ©crit de grands cercles au-dessus. Il fait tomber une belle plume tachetĂ©e, que vous prenez avec gratitude, et que vous attachez Ă la criniĂšre de votre Mustang magnifique, magique, comme cadeau de remerciement... Thoth est lĂ qui vous attend. Prenez un moment pour partagez votre expĂ©rience avec lui... [Thoth vous aidera Ă rentrer dans votre corps physique et votre conscience ordinaire. Pensez Ă vous enraciner et Ă vous centrer... ]Mot-clef Esprit de libertĂ©."* * Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des lĂ©gendes Hachette Livre, 2000 C'est encore et toujours en MĂ©sopotamie et en Ăâ°lam "la Terre du Dieu", l'ancien royaume d'Iran, que l'on trouve les premiĂšres preuves de la domestication de l' "ĂÂąne des montagnes" c'est ainsi qu'il Ă©tait nommĂ© alors, inscrites sur des tablettes d'argile datant de la seconde moitiĂ© du IIIe millĂ©naire. Toutefois, le cheval n'existait pas dans ces lointaines rĂ©gions qui sont devenues l'Irak et l'Iran d'aujourd'hui. Il fut donc sĂ»rement importĂ© des steppes de l'Asie centrale, et notamment du Caucase septentrional, les relations commerciales entre Sumer et MaĂÂŻkop - une ville situĂ©e dans l'actuelle rĂ©gion du Kouban, un fleuve qui draine la Russie - ayant Ă©tĂ© clairement Ă©tablies. Car tout laisse Ă penser que c'est bien dans les plaines du Caucase que le cheval devint pour la toute premiĂšre fois "la plus noble conquĂÂȘte de l'homme", selon Buffon, au milieu du IIIe millĂ©naire avant notre Ăšre environ. Avant cela, il Ă©tait inconnu en MĂ©sopotamie et en Ăâ°gypte. Partout ailleurs, en Europe notamment, c'Ă©tait un animal sauvage que les hommes chassaient et mangeaient. Le cheval Ă©tant plutĂÂŽt un animal de souche europĂ©enne, il est assez logique d'apprendre que les Celtes se rĂ©vĂ©lĂšrent de trĂšs talentueux cavaliers, et qu'ils lui accordĂšrent une place importante dans leur panthĂ©on de divinitĂ©s, puisqu'ils en firent l'attribut essentiel de leur dĂ©esse Epona, surnommĂ©e la dĂ©esse des chevaux. ReprĂ©sentĂ©e par une superbe jument ou par une femme assise entre deux chevaux, elle apparut finalement - Ă Rome, notamment, devenant ainsi une divinitĂ© gallo-romaine -, sous l'aspect d'une cavaliĂšre portant une corne d'abondance, symbole de fĂ©conditĂ© et des richesses inĂ©puisables de la Terre-MĂšre. HĂ©las, il semble bien que la motivation essentielle qui poussa l'homme Ă domestiquer cet ĂÂąne des montagnes fut guerriĂšre ! C'est sans doute ce qui explique les images symboliques sombres et destructrices qui s'attachent Ă cet animal dont la beautĂ© plastique est indĂ©niable, la puissance surprenante, et qui devint un animal mythique, la monture des dieux et, pour cette raison mĂÂȘme, prit un caractĂšre quelque peu diabolique. Figure des tĂ©nĂšbres Ă laquelle on attribue de mystĂ©rieux et dangereux pouvoirs, recelant une puissance apparemment indomptable, sauvage, primaire, le cheval est associĂ© Ă la mort et aux instincts destructeurs. A ce point que la mort elle-mĂÂȘme et les forces de destruction furent parfois reprĂ©sentĂ©es sous l'aspect de cavaliers, comme par exemple les quatre cavaliers de l'Apocalypse dont Ăâ°zĂ©chiel et Zacharie eurent les premiĂšres visions, d'aprĂšs la Bible. Toutefois, comme c'est souvent le cas avec les symboles forts, les mythes rĂ©currents et prĂ©sents dans diffĂ©rentes parties du monde antique, sous des formes diverses mais dans le fond identiques quant Ă leurs significations, le cheval est un animal ambivalent, tantĂÂŽt figurant la mort sous son aspect le plus violent, tantĂÂŽt reprĂ©sentant l'Ă©lĂ©vation et la grandeur de l'ĂÂąme, la course du soleil Ă travers le ciel, la puissance rĂ©gĂ©nĂ©ratrice de l'eau et purificatrice du feu, les instincts maĂtrisĂ©s, le dĂ©sir dominĂ©, le corps, vĂ©hicule de l'ĂÂąme ou, plus exactement, la monture que l'ĂÂąme doit apprivoiser et emprunter pour accĂ©der au divin. Dans certains contes et lĂ©gendes, le cheval ailĂ© possĂšde le pouvoir de faire passer celui qui sait le monter de la nuit au jour, du monde visible au monde invisible, de la mort Ă la vie. Aucune porte ne reste fermĂ©e pour lui. Toutes les frontiĂšres sont abolies, dĂšs lors qu'il fait corps avec le cheval. C'est ainsi que l'apparition d'un cheval dans un de vos rĂÂȘves est souvent associĂ©e aux forces psychiques, instinctives et pulsionnelles inconscientes, destructrices, certes, mais par lĂ mĂÂȘme crĂ©atrices et rĂ©gĂ©nĂ©ratrices aussi. N'oublions pas en effet que le cheval, Ă cause de sa nature fougueuse et gĂ©nĂ©reuse, fut associĂ© aux dĂ©esses de la Terre, symboles de fĂ©conditĂ©. Les interprĂ©tations rĂ©vĂ©lĂ©es par la prĂ©sence du cheval dans nos rĂÂȘves sont si nombreuses, si variĂ©es, que l'on pourrait presque y consacrer un ouvrage entier, tant les symboles et les mythes se rattachant Ă cet animal sont multiples. C'est ainsi que le cheval peut ĂÂȘtre rapprochĂ© des quatre Ă©lĂ©ments le Feu, la Terre, l'Air et l'Eau. Il peut ĂÂȘtre une reprĂ©sentation de la foudre, de l'Ă©clair, de l'embrasement, de l'incendie, et donc d'un Ă©vĂ©nement soudain, inattendu, brutal, imprĂ©vu, inĂ©vitable, bouleversant, qui se produit ou va se produire dans la vie ou dans l'esprit du rĂÂȘveur. Il peut figurer le roulement de la terre qui tremble, les ondes de choc telluriques et, lĂ encore, annoncer un bouleversement dans la situation ou la vie du sujet. Il peut symboliser la tempĂÂȘte qui balaie tout sur son passage, la tornade ou le cyclone, et laisser sous-entendre que beaucoup de choses devront ĂÂȘtre ou seront Ă©liminĂ©es dans la vie du sujet. Enfin, il peut incarner le raz de marĂ©e qui dĂ©ferle, rĂ©vĂ©lant ainsi une crise Ă©motionnelle."** D'aprĂšs Madonna Gauding, auteure de Animaux de pouvoir, Guides, protecteurs et guĂ©risseurs Octopus Publishing Groupe, 2006 ; traduction française Ăâ°ditions VĂ©ga, 2006 Guide d'interprĂ©tation En tant que symbole oniriqueLibertĂ© ; SexualitĂ© ; Pouvoir ; Ambition ; SpiritualitĂ© ; Transition ; Force en tant que gardien ou protecteurProtĂšge pendant le voyage ; Transporte en toute sĂ©curitĂ© vers les domaines tant que guĂ©risseurTransforme les blessures en sagesse ; Soigne les traumatismes Ă©motionnels ou la tant qu'oracle ou augureNouvelle aventure ; Gain et contes Dans le mythe grec, PĂ©gase, le cheval ailĂ©, est nĂ© du sang de MĂ©duse Ă la chevelure en serpents. Le centaure Chiron, mi-homme, mi-cheval, rejetĂ© par sa mĂšre Ă la naissance, Ă©tait devenu un grand guĂ©risseur compatissant. Dans le mythe celte, les chevaux blancs sont associĂ©es aux dĂ©esses Rhiannon et le cheval est votre animal de pouvoir Vous ĂÂȘtes trĂšs sensible et rĂ©agissez fortement Ă votre environnement. Vous apprĂ©ciez les relations sociales harmonieuses et si on ne fait pas appel Ă vous pour diriger, vous e^tes content de suivre. Quand les membres de votre famille Ă©largie ne s'entendent pas, ils se tournent vers vous pour la mĂ©diation. Le rejet vous fait trĂšs peur. Vous ĂÂȘtes trĂšs rĂ©sistant et apprĂ©ciez votre libertĂ© de voyager. Quelques difficultĂ©s Ă faire confiance, mais quand vous vous dĂ©cidez, c'est au cheval de vous aider Ă satisfaire votre dĂ©sir de voyage et d'aventure ;Ă ĂÂȘtre un dirigeant compatissant et efficace de votre communautĂ©.AccĂ©der au pouvoir du cheval en visitant une Ă©curie et en montant ;participant Ă un marathon. On connaĂt plus de 150 races de chevaux et de poneys. Votre cheval de pouvoir est-il un pur race, un cheval de trait, un Ă©talon, un hongre ou une jument ? Quelle est sa couleur ? Imaginez que vous ĂÂȘtes votre cheval. Quelles sensations laisse le fait d'ĂÂȘtre si beau, si puissant, si libre ?Ăâ°lĂ©ment Terre.** Pour Jacques Voisenet, auteur de "LĂąâŹâąanimal et la pensĂ©e mĂ©dicale dans les textes du Haut Moyen Age." paru dans la revue Rursus. PoiĂ©tique, rĂ©ception et réécriture des textes antiques, 2006, nð1 La chair du cheval est aussi jugĂ©e Ă dure, difficile Ă manger, mauvaise pour lĂąâŹâąhomme, tant et si bien quĂąâŹâąil a beaucoup de peine Ă la digĂ©rer Ă». Elle est donc peu recommandable dĂąâŹâąun point de vue diĂ©tĂ©tique - elle Ă©chauffe trop ĂąâŹâ mais surtout parce quĂąâŹâąelle est liĂ©e Ă des pratiques paĂÂŻennes en vigueur dans les populations germaniques. Elles attribuaient Ă la viande des chevaux sacrifiĂ©s souvent en lĂąâŹâąhonneur des dĂ©funts une vertu phylactĂ©rique. Cette manducation permettait de participer Ă la nature magique de lĂąâŹâąanimal et dĂąâŹâąĂ©tablir un lien entre le monde des vivants et celui des morts. LĂąâŹâąhippophagie et lĂąâŹâąabsorption de sang Ă©taient une pratique largement rĂ©pandue chez les barbares. Pline avait dĂ©jĂ Ă©voquĂ© la coutume des Sarmates qui prĂ©levaient du sang Ă leurs chevaux pour se nourrir. Pour les auteurs chrĂ©tiens, il ne sĂąâŹâąagit pas dĂąâŹâąune habitude alimentaire innocente mais dĂąâŹâąun mode de vie paĂÂŻen quĂąâŹâąil faut Ă©radiquer. Saint Boniface mort en 755, apĂÂŽtre de la Germanie, reçoit des recommandations trĂšs strictes de la part du pape GrĂ©goire III 731-741 pour qui il faut interdire aux nouveaux convertis la consommation de viande de cheval, sauvage ou domestique, et imposer une sanction sĂ©vĂšre aux contrevenants car cĂąâŹâąest un usage Ă immonde et exĂ©crable Ă». Vingt ans plus tard, le pape Zacharie 741-752 lui renouvelle lĂąâŹâąinterdiction Ă partir dĂąâŹâąune liste dĂąâŹâąanimaux que Boniface lui avait fait parvenir. Cela montre la difficultĂ© que lĂąâŹâąĂ©vangĂ©lisateur devait rencontrer Ă faire accepter cette interdiction par les populations germaniques habituĂ©es Ă manger de la viande de cheval. Les besoins dĂąâŹâąĂ©claircissements de Boniface Ă©taient dĂąâŹâąautant plus forts quĂąâŹâąil savait que dans la chrĂ©tientĂ© cette sĂ©vĂ©ritĂ© ne faisait pas lĂąâŹâąunanimitĂ©. Certains pĂ©nitentiels se montrent intransigeants trois Ă quatre ans de pĂ©nitence pour les mangeurs de chevaux, dĂąâŹâąautres sont plus mesurĂ©s Ă La consommation du cheval nĂąâŹâąest pas interdite, pourtant elle nĂąâŹâąest pas habituelle Ă» ; Ă La viande chevaline nĂąâŹâąest pas interdite mĂÂȘme si beaucoup de peuples refusent dĂąâŹâąen manger Ă». CĂąâŹâąest le cas en particulier des orientaux ou des irlandais mais lĂąâŹâąinterdiction stricte des papes GrĂ©goire et Zacharie est imposĂ©e dans un contexte dĂąâŹâąĂ©vangĂ©lisation sur un front du christianisme et Ă cause de la place du cheval dans la religion germanique. Manger nĂąâŹâąest pas un geste anodin, cela peut vous maintenir dans lĂąâŹâąerreur du pĂ©chĂ©, maladie spirituelle qui a toujours une incidence sur le corps et provoque les maladies physiques .** Diana Cooper, auteure du Guide des archanges dans le monde animal Ă©dition originale 2007 ; traduction française Ăâ°ditions Contre-dires, 2018 nous dĂ©livre un Message des animaux du royaume des Ă©quidĂ©s Nos cĂ âurs sont Ă©normes et rayonnants, de sorte que nous rĂ©pandons l'amour sur tout ce qui nous entoure. Ainsi, nous guĂ©rissons les gens, les autres animaux et la Terre. Vous pouvez le faire, vous aussi. Il nous suffit d'ouvrir votre cĂ âur et de le laisser resplendir d'amour. De beaux chevaux d'un grand raffinement se sont incarnĂ©s en venant de Lakumay, l'aspect ascensionnĂ© de Sirius, durant l'age d'or de l'Atlantide, pour servir et soutenir les humains. A cette Ă©poque, ceux qui se sont portĂ©s volontaires pour semer les grains de la grande expĂ©rience de l'Atlantide vibraient tous au niveau supĂ©rieur de la cinquiĂšme dimension. Ils utilisaient les chevaux avec beaucoup de gratitude comme moyen de transport et les montaient sans selle en les dirigeant tĂ©lĂ©pathiquement. En Ă©change, les humains en prenaient soin et les abritaient en s'assurant qu'ils Ă©taient bien nourris. Un lien d'amour trĂšs fort existait entre les chevaux et leurs amis humains. Ce n'est que lorsque l'Atlantide est tombĂ©e que les chevaux ont Ă©tĂ© montĂ©s avec des selles et des brides ou ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s et utilisĂ©s pour des travaux difficiles. La mission de l'ĂÂąme de ces crĂ©atures excellentes et dignes est de rendre service Ă l'humanitĂ©, et en retour, notre contrat est de les honorer et de prendre soin d'eux. Les chevaux Ă©taient, et sont encore, des guĂ©risseurs au grand cĂ âur. Beaucoup d'entre eux dĂ©montrent toujours des qualitĂ©s de dignitĂ©, d'honneur, d'amour, d'empathie, de libertĂ© et de joie. Ils diffusent Ă©galement l'Ă©nergie fĂ©minine divine et sont reliĂ©s Ă l'ange Marie, qui se connecte avec eux par l'intermĂ©diaire de VĂ©nus, le cĂ âur cosmique. En tant que guĂ©risseurs, les chevaux ont une grande affinitĂ© avec les enfants, en particulier ceux qui ont un besoin physique ou Ă©motionnel. Ils peuvent contribuer Ă les soulager et Ă les apaiser. Comme la plupart des animaux Ă quatre pattes, les chevaux sont trĂšs prĂ©sents dans leur corps et ils aident les enfants Ă se dĂ©tendre et Ă prendre, eux aussi, pleinement conscience de leur corps. Cela peut ĂÂȘtre d'une grande utilitĂ© pour les enfants sensibles et avec une frĂ©quence vibratoire Ă©levĂ©e qui se dĂ©connectent Ă©nergĂ©tiquement de la Terre et ont tendance Ă s'isoler parce que la vie est difficile ou que les Ă©nergies qui les entourent sont trop faibles, mais qui ont vraiment besoin d'expĂ©rimenter pleinement la Terre. Et l'ange Marie travaille avec les enfants par l'intermĂ©diaire des chevaux. Quand les gens ont commencĂ© Ă introduire leurs 12 chakras de la cinquiĂšme dimension, l'archange Christiel est entrĂ© dans cet univers en passant par la porte des Ă©toiles en forme de croix de la constellation de la Lyre. Il a commencĂ© Ă dĂ©verser la lumiĂšre divine fĂ©minine Ă travers la Lune dans le chakra causal de ceux qui Ă©taient prĂÂȘts Ă la recevoir. Le centre causal est un chakra transcendant brillant comme la Lune au-dessus de la couronne. C'est grĂÂące Ă ce centre que les gens peuvent se connecter pleinement avec les anges, les licornes, les maĂtres Ă©clairĂ©s et le monde spirituel de la septiĂšme dimension. Quand les gens ont Ă©levĂ© leur frĂ©quence aux niveaux supĂ©rieurs de la cinquiĂšme dimension, leur chakra causal est devenu un portail par lequel les licornes pouvaient pĂ©nĂ©trer dans la longueur d'onde de la Terre. En 2012, un plus grand nombre d'individus ont ouvert leur chakra causal. Puis, en 2015, sous l'influence des super lunes et de l'ascension de la Terre-MĂšre, une vague de l'Ă©nergie fĂ©minine divine et magnifique de l'archange Christiel a dĂ©ferlĂ© aussi bien sur les ĂÂȘtres humains que sur les animaux. Ce phĂ©nomĂšne a affectĂ© plus particuliĂšrement les chevaux qui portaient dĂ©jĂ l'Ă©nergie divine fĂ©minine, car il a rĂ©activĂ© leur mission supĂ©rieure qui Ă©tait destinĂ©e Ă procurer Ă la planĂšte un Ă©quilibre divin masculin-fĂ©minin. Durant l'ĂÂąge d'or de l'Atlantide, quand le temps Ă©tait venu de mourir pour un cheval bien-aimĂ©, ses amis humains le regardaient se transformer en licorne et entamer son ascension. Je suis heureuse de dire que quelques personnes m'ont fait partager leurs merveilleuses expĂ©riences durant lesquelles elles ont vu l'esprit de leur cheval sortir de son corps et se transformer en une licorne d'un blanc immaculĂ© tandis qu'il s'Ă©levait vers la lumiĂšre. Quel privilĂšge incroyable de pouvoir assister Ă une telle scĂšne ! L'Ă©vĂ©nement est similaire Ă la cĂ©rĂ©monie des niveaux intĂ©rieurs que vit un ĂÂȘtre humain quand il entame son ascension. Les anges et les archanges les attendent pour les accueillir. Les trompettes se font entendre dans tout lĂąâŹâąunivers, et tout n'est que jubilation et joie Ă travers les cieux. Une des nombreuses tĂÂąches de l'archange Gabriel est d'aider les ĂÂȘtres de tous les univers Ă exprimer la libertĂ© et la joie ; et il n'est donc pas surprenant qu'ils veillent sur les chevaux et qu'ils les aident Ă remplir leur potentiel. Une des visions les plus inspirantes sur le plan Ă©nergĂ©tique est celle d'un cheval heureux qui galope dans le sable avec sa criniĂšre qui vole au vent. Les chevaux sauvages Les chevaux sauvages sont des descendants de ceux qui ont Ă©tĂ© domestiquĂ©s et se sont Ă©chappĂ©s. Ils vivent en groupes, avec un mĂÂąle, qui protĂšge son harem de femelles. Les jeunes poulains quittent la famille Ă l'ĂÂąge de deux ans et errent avec d'autres mĂÂąles jusqu'Ă ce qu'ils fondent leur propre famille. Ces chevaux expĂ©rimentent la vie de famille et la libertĂ©. Leur chemin n'est pas destinĂ© Ă croiser celui des humains. VISUALISATION POUR COMPRENDRE LES CHEVAUX Trouvez un endroit oĂÂč vous pourrez vous dĂ©tendre sans ĂÂȘtre dĂ©rangĂ©. Dessinez le diamant de puretĂ© et de protection de l'archange Gabriel sur vous et respirez que vous ĂÂȘtes assis sur une longue plage de sable fin pendant une chaude journĂ©e de printemps. Les vagues roulent sur le rivage et vous vous sentez trĂšs bien. Un cheval gracieux trotte le long de la plage et vient vous vous. Il rayonne de calme, d'amour et de paix. Il s'arrĂÂȘte Ă cĂÂŽtĂ© de vous et vous invite tĂ©lĂ©pathiquement Ă monter sur son dos. Votre ange gardien est proche de vous, afin de vous faire savoir que vous serez en sĂ©curitĂ©. Vous caressez le nez de votre ange vous aide Ă vous asseoir sur le cheval et s'installe derriĂšre vous en passant les bras autour de votre taille. Prenez un moment pour vous lier avec votre Ă©talon. Puis, vous galopez le long de la plage sur votre cheval, vos cheveux volant dans le vent. La mer est peu profonde sur le rivage, et les sabots du cheval soulĂšvent des Ă©claboussures d'eau. EnveloppĂ© dans un cocon blanc pur d'amour et de confiance, vous ressentez l'exaltation, la joie et la libertĂ©, le plaisir et la sensation merveilleuse de ne faire qu'un avec cet animal. Profitez de ce ressenti aussi longtemps que vous le souhaitez. Pendant votre promenade Ă dos de cheval, vous recevez un tĂ©lĂ©chargement d'Ă©nergie divine fĂ© le cheval s'arrĂÂȘte, caressez-le et remerciez-le. Laissez votre ange gardien vous aider Ă descendre. Et maintenant, prenez soin du cheval en le brossant, en peinant sa criniĂšre et sa queue, en l'emmenant avec douceur vers un pĂÂąturage spĂ©cial et en lui donnant une carotte. Parlez-lui gentiment pendant tout ce temps, en lui rappelant qu'il est vraiment magnifique. Puis, ouvrez les yeux en vous sentant revigorĂ© et plein d'amour. ** Selon Annie Pazzogna, auteure de Totem, Animaux, arbres et pierres, mes frĂšres, Enseignement des Indiens des Plaines, Le Mercure Dauphinois, 2008, 2012, 2015, dans le cercle des animaux, le Cheval Sunkawakan fait partie, au mĂÂȘme titre que l'Hirondelle, la Libellule, l'AraignĂ©e, le Corbeau, le Serpent et le Chien, des Animaux Tonnerre qui se situent Ă l'Ouest de l' en nĂ©gatif EntĂÂȘtement.en positif Force fĂ©condante ; Guide ; Ăâ°lĂ©vation. Tous les chevaux actuellement sauvages ont Ă©tĂ© domestiquĂ©s puis sont retournĂ©s Ă la nature. Ils vivent par groupes sous la conduite d'un vieux mĂÂąle. Cheval est comme la foudre, porteur de vie et de mort. Si ses sabots ronds et lisses font naĂtre l'Ă©clair, ils ne lui permettent pas d'adhĂ©rer Ă la terre ; Cheval vole, il est la libertĂ©, la puissance, l'endurance. Ses naseaux exhalent la fumĂ©e... Sunkawakan, force fĂ©condante est l'Ă©lĂ©vation de la puissance de l'ĂÂąme. Il est le vĂ©hicule de l"homme tout au long de sa vie. Il faut le monter afin d'entrer en communion avec le divin. Il permet de s'envoler dans les airs et atteindre le Ciel. Guide par excellence, Cheval pouvait ĂÂȘtre sacrifiĂ© lors du dĂ©cĂšs de son maĂtre pour que son ĂÂąme clairvoyante l'aide Ă trouver le chemin dans l'autre monde. Il est liĂ© Ă la planĂšte VĂ©nus. Avant que Cheval ne vĂnt dans les Plaines, les Indiens ne se dĂ©plaçaient pas plus de dix kilomĂštres / jour. Les charges se limitaient aux possibilitĂ©s des femmes et des chiens. Les hommes ne portaient rien ; ils devaient ĂÂȘtre prĂÂȘts Ă parer aux attaques. Les Indiens Ă©taient attachĂ©s Ă leurs chevaux. ils chantaient leurs qualitĂ©s et sculptaient ceux tombĂ©s au combat. Kola mitasunke kinyan yan in yanke lo "mon ami, mon cheval, quand tu galopes, tu voles comme un oiseau" Chant de guerre de Brave Buffalo. Sunk'ska akan yanka Ă©tait une confrĂ©rie de vieux guerriers qui chevauchaient des chevaux blancs et leur parade faisait l'admiration de tous. Cheval fut l'objet de nombreux raids pour le voler Ă ses possesseurs et suscita de ce fait quelques guerres tribales. Les Sioux eurent une grande nation grĂÂące Ă lui. La tĂÂȘte de Sunkawakan orne les bĂÂątons de voyage des hommes mĂ©decine. La chevauchĂ©e symbolique traduit l'abandon du corps. C'est la mort mystique, la lutte de la lumiĂšre contre les tĂ©nĂšbres.** Dans Rencontre avec votre animal totem Ă©dition originale 2010, traduction française 2015, Phillip Kansa et Elke Kirchner nous proposent la fiche suivante sur le cheval "CaractĂ©ristiques positives Atteindre ses objectifs par la mobilitĂ© et la volontĂ© ; Trouver sa place dans la communautĂ©.En quoi cet animal m'aideLe cheval, en tant qu'animal totem te donne la persĂ©vĂ©rance et la volontĂ© de donner le meilleur de toi-mĂÂȘme. Avec force et grĂÂące, il sert celui qui comprend son langage. Le cheval a besoin de compagnie pour se sentir bien. Il t'aide Ă vivre en collectivitĂ© et Ă accepter que chacun ait sa le cheval me protĂšgeLe cheval te protĂšge de la solitude et te rappelle que chacun peut trouver sa place dans la sociĂ©tĂ©. Sa persĂ©vĂ©rance et sa volontĂ© l'empĂÂȘchent de renoncer trop vite. Son agilitĂ© t'apprend Ă surmonter les obstacles ou Ă les contourner et Ă prendre une nouvelle pour me relier Ă cet animalImagine que tu te trouves devant un enclos et que tu observes un troupeau de chevaux. L'un d'eux attire fortement ton attention. Relie-toi par le cĂ âur Ă cet animal. Il se dĂ©tache lentement du troupeau et, au pas, s'approche de toi. Tu ressens sa puissance et sa beautĂ©. Ses forces gagnent ton champ Ă©nergĂ©tique et emplissent tout ton corps. Le cheval tend sa tĂÂȘte, que tu caresses doucement. Tous deux apprĂ©ciez ce moment de proximitĂ© partagĂ©e. Demande au cheval de te prĂÂȘter sa force et dis-lui, si tu le souhaites, dans quelle situation tu as besoin de ses qualitĂ©s. Tu peux aussi lui demander comment il s'appelle, pour pouvoir l'invoquer Ă tout moment. Si la rencontre touche Ă sa fin, remercie l'animal, respire dans ton cĂ âur, et reviens dans l'ici et maintenant." ** Pour David Carson, auteur de Communiquer avec les animaux totems, puisez dans les qualitĂ©s animales une aide et une inspiration au quotidien Watkins Publishing, 2011 ; traduction française Ăâ°ditions VĂ©ga, 2011, le cheval appartient Ă la famille de la Sagesse intĂ©rieure, au mĂÂȘme titre que l'hippopotame, le chien, l'aigle, l'ours polaire, le coyote, la salamandre, le papillon, la chouette, le saumon, le phoque, le paon, la grue, le liĂšvre, le tigre, le bĂ âuf et la pieuvre. Sagesse intĂ©rieure Invoquer un esprit animal, c'est Ă©veiller de nouvelles perceptions. Tout phĂ©nomĂšne naturel, y compris l'animal, est intrinsĂšquement mystĂ©rieux. L'indicible que recĂšle toute forme de vie nous ramĂšne aux questions fondamentales sur l'existence. Comment et pourquoi s'est formĂ© le cosmos ? Pourquoi les choses existent-elles plutĂÂŽt que le nĂ©ant comme s'interrogent souvent les philosophes ? La mĂ©ditation peut nous apporter une conscience silencieuse des vĂ©ritĂ©s qui se cachent derriĂšre ces Ă©nigmes. Lorsque nous plongeons nos yeux dans ceux d'une autre crĂ©ature, nous sommes confrontĂ©s Ă de profonds mystĂšres, dont l'animal est l"incarnation vivante. Ce chapitre prĂ©sente les animaux susceptibles de nous guider vers de nouveaux indices et une acuitĂ© nouvelle. Si nous sommes prĂÂȘts Ă nous ouvrir et Ă Ă©couter, nous pouvons gagner en maturitĂ© spirituelle et avancer dans notre voyage intĂ©rieur. [...] Depuis des milliers d'annĂ©es, les chevaux sont honorĂ©s comme crĂ©atures majestueuses et puissantes. En France et en Espagne, on a dĂ©couvert des peintures rupestres de chevaux remontant Ă 5 000 ans, parfois plus. Ces animaux tiennent compagnie aux chamans et sont unis Ă eux par un lien Ă©troit. On prĂ©tend mĂÂȘme que le tambour du chaman peut, par magie, se changer en cheval ; d'autres affirment encore que leurs calebasses renferment des chevaux magiques. Ces crĂ©atures spirituelles de gĂ©nie ont le pouvoir de voir le futur, et protĂšgent les chamanes du danger. Il n'est rien de plus fin ou noble qu'un cheval beau et fougueux. D'aprĂšs les anciens habitants des monts AltaĂÂŻ d'Asie centrale, l'univers lui-mĂÂȘme Ă©tait un cheval - le grand cheval de la compassion. Sa tĂÂȘte Ă©tait lĂąâŹâąaube du ciel ; son Ă âil gauche, l'Ă©toile du matin ; et son Ă âil droit, l'Ă©toile du berger. Sa robe portait lune, Ă©toiles et planĂštes, son estomac contenait l'espace et son corps Ă©tait le temps. Son souffle abritait les quatre vents et sous lui se trouvait la Terre. Nous autres humains Ă©tions les intermĂ©diaires recherchant la comprĂ©hension de ce grand cheval. Dans de nombreuses cultures du monde entier, le cheval blanc a une signification spirituelle particuliĂšre. Les anciens textes sacrĂ©s de l'Inde, les Vedas, disent que dans l'incarnation finale, Vishnu, sauveur du monde, apparaĂtra soit chevauchant un cheval blanc, soit sous la forme mĂÂȘme de ce cheval. Dans l'ancien rite vĂ©dique de l'ashvamedha, on sacrifiait des chevaux blancs, tout comme chez les Magyars hongrois. Deux des plus importants saints chrĂ©tiens, Jean et Georges, chevauchaient traditionnellement de purs chevaux blancs ; parallĂšlement, d'autres cultures dĂ©crivent que dans le ciel, le char du soleil Ă©tait tirĂ© par des chevaux blancs. Les AmĂ©rindiens Ă©taient les plus expĂ©rimentĂ©s des peuples-chevaux. Les Comanches, tribu remarquĂ©e pour ses compĂ©tences cavaliĂšres, Ă©taient capables de parcourir le Mexique entier Ă cheval. Sur les grandes plaines, l'animal offrit la possibilitĂ© d'une expansion culturelle. GrĂÂące aux chevaux, les Indiens d'AmĂ©rique pouvaient chasser plus efficacement et dĂ©placer davantage de marchandises et plus vite qu'auparavant. En outre, les chevaux offrirent au peuple la possibilitĂ© de dĂ©placer des villages tribaux de plusieurs centaines de mĂštres. Enfin, pendant deux siĂšcles, les chevaux empĂÂȘchĂšrent lĂąâŹâąexpansionnisme espagnol et blanc dans le Sud-Est de l'AmĂ©rique. Avec le cheval blanc pour totem, vous possĂ©dez l'Ă©nergie de la vitesse, de la noblesse et de la grĂÂące. Force intĂ©rieure, dignitĂ© et beautĂ© vous caractĂ© Noblesse sur le cheval Debout ou allongĂ©, commencez par vous centrer. Imaginez l'Ă©nergie d'un cheval. Laissez monter cette Ă©nergie, ressentant l'esprit et l'ĂÂąme mĂÂȘme de l'animal. Faites tomber les moindres barriĂšres et fusionnez avec l'animal. Dans votre Ă âil mental, lĂÂąchez toute restriction ou hĂ©sitation et devenez libre - libre de marcher lentement dans un prĂ© verdoyant. Sentez le vent agiter votre criniĂšre. A prĂ©sent, vous avancez un peu plus vite, joyeux et fier. Ăâ°prouvez les battements des sabots sur le sol. Ăâ°brouez-vous, ruez et trottez. Levez-vous sur vos pattes arriĂšre et piaffez l'air de vos sabots. Osez maintenant galoper comme le vent, rapide et libre. Votre souffle s'imprĂšgne du parfum de la plaine, vos naseaux frĂ©missent. Vous ĂÂȘtes un cheval sauvage en communion avec la nature." ** Karsten Massei nous explique dans son essai intitulĂ© Les Offrandes des Abeilles Ăâ°dition originale, 2015 ; traduction française Ăâ°ditions de lĂąâŹâąĂâ°meraude, 2017 que les animaux et les hommes sont unis par des liens spirituels Ă©troits Le cheval est un ami de lĂąâŹâąhomme. Depuis des temps trĂšs reculĂ©s, il lĂąâŹâąaccompagne Ă sa façon et participe au dĂ©veloppement des diverses cultures. Sa dignitĂ© rayonne et se transmet Ă lĂąâŹâąhomme. Il exerce une influence permanente sur les humains, mĂÂȘme sĂąâŹâąil en est Ă©loignĂ© gĂ©ographiquement. LĂąâŹâąinfluence rĂ©ciproque, le flux vital et spirituel qui courent entre le cheval et lĂąâŹâąhomme sont intenses, du fait que tous deux cheminent ensemble depuis trĂšs longtemps. LĂąâŹâąĂ©nergie vitale que lĂąâŹâąhomme absorbe et concrĂ©tise grĂÂące Ă lĂąâŹâąentitĂ© des chevaux est de nature trĂšs Ă©levĂ©e. Les offrandes des chevaux Ă lĂąâŹâąhomme concernent sa capacitĂ© Ă se connecter verticalement avec les conditions de vie terrestres. Elles enveloppent en quelque sorte sa colonne vertĂ©brale, construisent autour une aura en forme dĂąâŹâąĂ âuf, qui de fait enlace chaque vertĂšbre. LĂąâŹâąhomme vit son maintien, sa verticalitĂ©, comme sĂąâŹâąils Ă©manaient de ses propres forces alors quĂąâŹâąil les doit au cheval. Cette offrande, qui lui permet de marcher droit sur terre, est la condition pour quĂąâŹâąil puisse penser, utiliser sa capacitĂ© de discernement. Il Ă©mane des chevaux, de leurs entitĂ©s supĂ©rieures, un flux de dĂ©veloppement qui gĂ©nĂšre un maintien vertical et nourrit ainsi la pensĂ©e, la comprĂ©hension. Dans les chevaux rĂ©side la source de toute intelligence humaine. Les chevaux la possĂšdent mais ne la vivent pas. CĂąâŹâąest en lĂąâŹâąhomme quĂąâŹâąelle sĂąâŹâąexprime, grĂÂące Ă eux.** Dans son jeu de carte L'Oracle du peuple animal Guy TrĂ©daniel Ăâ°diteur, 2016, Arnaud Riou regroupe les animaux par famille. Le cheval appartient selon lui Ă la famille de l'action, avec le bĂ©lier, l'Ă©lĂ©phant, l'ours, le colibri, le renard, le bison, le requin, le castor et le dragon. L'action "Au-delĂ de nos concepts, de nos belles thĂ©ories, de nos idĂ©es et de nos valeurs, le passage Ă l'acte est une dimension fondamentale de notre humanitĂ©. Nous avons beau avoir le plus bel idĂ©al, nous ne serons pas heureux tant que nous ne l'aurons pas rĂ©alisĂ©. De la mĂÂȘme façon, si nous passons Ă l'action en permanence sans prendre le temps de ressentir Ă quels besoins fondamentaux correspondent les actions que nous entreprenons, nous ne resterons que dans la dimension superficielle de notre ĂÂȘtre et notre vie manquera de sens. Notre santĂ© s'appuie sur notre inspiration et notre expiration. Plus nous respirons profondĂ©ment, plus nos perspectives s'Ă©largissent. L'inspiration correspond Ă l'intuition, la mĂ©ditation, l'introspection, la sagesse. L'expiration correspond au passage Ă l'acte, Ă la dĂ©cision, Ă l'action compatissante. C'est alors tout un art de passer Ă l'action en s'appuyant sur une intention claire, sans pour autant y mettre trop de volontĂ©. C'est tout un art de n'ĂÂȘtre ni dans la procrastination, l'art de remettre Ă demain ce qu'il serait juste d'entreprendre aujourd'hui. C'est tout un art aussi de travailler quotidiennement sans tomber dans la surchauffe, la dĂ©pression ou le dĂ©couragement. [ La syntaxe fautive de cette fin de paragraphe n'est pas de mon fait ni... ni ? je recopie scrupuleusement l'article afin que chacun puisse se faire sa propre opinion.] La volontĂ© Ă©gotique est dure et empĂÂȘche la fluiditĂ© de nos actions. Lorsqu'il tire Ă l'arc, le samouraĂÂŻ est prĂ©cis sur le centre de la cible qu'il vise. Toute sa concentration est posĂ©e sur la qualitĂ© de sa posture. Puis, il dĂ©tend le pouce et l'index, et libĂšre la flĂšche. Il ne met aucun volontĂ© dans ce dernier mouvement. Poser une intention claire et passer Ă l'acte avec douceur et prĂ©cision est tout un art. C'est Ă cet art que nous invite cette famille d' tu veux me monter, si tu veux seulement m'approcher ou caresser ma criniĂšre,il faudra que tu apprennes Ă te connaĂ Ă dĂ©couvrir ta puissance,Ă maĂtriser tes instincts et Ă affiner tes directions,alors tu pourras voyager en libertĂ©.......................................................................................................................................................La carte reprĂ©sente une harde de Chevaux sauvages. Ils paissent dans un environnement naturel de grands espaces, de collines et de plaines. Un lac leur permet de s'abreuver. Nous sommes dans un paysage de printemps, les arbres fruitiers sont en fleurs. Au premier plan, un pommier exulte ses fleurs blanches. Un cheval est face Ă nous. Il est jeune, fougueux, joyeux, la criniĂšre libre. Il est dans un mouvement d'entre-deux, Ă l'arrĂÂȘt, mais prĂÂȘt Ă repartir au galop. Il s'agit d'une jeune jument Ă la robe claire..................................................................................................................................................... Le Cheval incarne la libertĂ©, la fougue et la puissance maĂtrisĂ©e. Du Cheval, on admire la vitesse, la prĂ©cision, la virtuositĂ©. Depuis qu'ils se sont rencontrĂ©s, les hommes et les chevaux vivent une relation complexe dans l'art de vivre ensemble. Autrefois, l'homme Ă©tait lent et prisonnier d'un territoire. La rencontre avec le prince des plaines lui a permis de dĂ©couvrir des espaces insoupçonnĂ©s. Le Cheval porte l'homme, ses bagages, tire sa caravane et lui permet de dĂ©velopper sa connaissance du monde. De tout temps, l'homme est fascinĂ© par la libertĂ© qu'incarne le Cheval. Avec lui, il dĂ©couvre de nouvelles contrĂ©es. Sur les cinq continents, l'homme et le Cheval ont toujours eu cette relation riche et complexe. Chez les Romains, le Cheval avait droit Ă une sĂ©pulture. Il figurait sur de nombreux temples et l'homme lui dressait un vĂ©ritable culte. C'est le Cheval qui tirait le char dans les tournois, potait les cavaliers dans les combats, tirait la charrue dans les champs. Les Indiens entretenaient avec lui une relation de respect infini. Car respecter le Cheval, c'est respecter la libertĂ©. Les chamans ont compris que le Cheval est capable de porter les hommes jusqu'au ciel. Ainsi, l'Ă©quidĂ© est un animal totem puissant pour faire voyager les hommes dans le monde rĂ©el comme dans le monde des esprits. Cette relation entre l'homme et le Cheval a, au travers des siĂšcles, pris les formes des plus nobles aux plus viles. Le Cheval accompagne les paradoxes de l'homme. Il est placĂ© comme icone des grandes Ă©coles de dressage tout en Ă©tant consommĂ© dans les boucheries. Dans la nature, le Cheval vit en harde, un petit groupe d'une dizaine d'individus, habituellement constituĂ© d'un Ă©talon, de trois ou quatre juments et de leurs poulains. Ces poulains accompagnent le clan jusqu'Ă leurs deux ou trois ans. Ensuite, ils sont chassĂ©s par l'Ă©talon et vont crĂ©er leur propre harde. Se joue alors un jeu d'autoritĂ©, de dĂ©fiance, de limites. Dans la harde, c'est souvent la jument la plus ĂÂągĂ©e qui est la dominante. Elle assure l'Ă©ducation des poulains et oriente le clan. Si le Cheval est considĂ©rĂ© comme le meilleur ami de l'homme, il n'a pas besoin de l'homme. Il est libre de nature et beaucoup de races vivent encore aujourd'hui sans l'intervention humaine. Le Cheval est l'un des rares animaux Ă incarner une telle puissance dans la nature et Ă ĂÂȘtre prĂÂȘt Ă une telle tendresse envers les humains qui savent l'approcher. Lorsque le Cheval vous apparaĂt dans le tirage, c'est pour vous interroger sur votre propre libertĂ©. Si vous cherchez le pouvoir, recherchez-vous ce pouvoir en prenant le contrĂÂŽle sur vous ou sur les autres ? Pour dresser l'animal, apprenez Ă le montrer, et donc Ă trouver votre propre Ă©quilibre, votre assiette, Ă tenir en selle, Ă savoir guider. Il y a dans cet apprentissage une initiation sur l'art de devenir son propre maĂtre. La hiĂ©rarchie et le respect de l'autoritĂ© naturelle sont importants chez le Cheval. Le Cheval peut reconnaĂtre Ă l'homme son autoritĂ©. Cela demande Ă celui-ci d'incarner lui-mĂÂȘme son propre leadership, de savoir oĂÂč il va, d'ĂÂȘtre congruent. C'est pourquoi le cavalier doit devenir son propre maĂtre, et explorer les ressorts et les obstacles Ă sa propre puissance. Le Cheval vient vous interroger sur votre propre assise. Peut-ĂÂȘtre est-il nĂ©cessaire que vous passiez plus de temps Ă dompter vos propres pulsions sauvages, Ă vous stabiliser. Le Cheval dans le tirage vient Ă©galement vous interroger sur la façon dont nous cohabitons avec les pulsions liĂ©es Ă notre sexualitĂ©. Mots-clĂ©s La libertĂ© - La puissance - La vitesse - L'Ă©lĂ©gance - Le respect - La maĂtrise - Le contrĂÂŽle - Le voyage - Le clan - L'inclusion, l'exclusion - La sexualitĂ©. Signification renversĂ©e Lorsque le Cheval vous apparaĂt dans sa position inversĂ©e, c'est pour vous interroger sur les parties de vous qui sont enfermĂ©es. Avez-vous gardĂ© votre bride trop serrĂ©e ? Qui est le maĂtre chez vous ? Votre ego ? Votre intelligence intellectuelle, vos concepts et vos idĂ©es ? Vos pulsions animales ? Qui domine qui ? Lorsque l'esprit du Cheval se montre dans sa position inversĂ©e, c'est l'occasion de vous recentrer, de clarifier votre direction et la direction que prennent vos projets. Peut-ĂÂȘtre y a-t-il trop de dispersion ? Peut-ĂÂȘtre allez-vous trop vite ou au contraire, peut-ĂÂȘtre avez-vous peur de prendre toute votre vitesse. Le Cheval inversĂ© vient vous interroger sur la façon dont vous maĂtrisez les forces motrices de votre vie. Le message du Cheval Je suis le Cheval. J'incarne la libertĂ©. Depuis que nous nous sommes rencontrĂ©s, je t'ai appris que l'univers n'a pas de limites. Je te permets de te dĂ©passer. Je t'invite Ă monter sur mon dos. Laisse-toi porter par mon mouvement naturel. Ăâ°coute le rythme de mes sabots, pose ta main sur mon flanc, sens battre mon cĂ âur, sens la chaleur de mon corps, et le souffle de mes naseaux, suis ma cadence. Je connais les secrets de la vitesse, de l'endurance. Je sais franchir les obstacles, traverser les riviĂšres, monter les sentiers escarpĂ©s, passer Ă travers bois. Je sais galoper mĂÂȘme dans les endroits les plus complexes. Je sais toujours que le rythme doit s'adapter Ă mon pas. Je suis le fils de la Terre, et mon esprit flotte dans le ciel. Viens avec moi, je t'accompagnerai Ă passer la porte des nuages. Le rituel du Cheval Je rends hommage au peuple des Chevaux. Je m'installe quelques minutes en mĂ©ditation. Je visualise mon corps dans son plein Ă©clat. Je visualise un Cheval venir vers moi. Quelle est sa posture, quel est son rythme ? Je me sens stable. Je ne cherche pas Ă attraper le Cheval ou Ă le brusquer. Je suis en lien avec ma respiration et ma propre stabilitĂ©. Au bout de quelques instants, le Cheval semble avoir repĂ©rĂ© ma prĂ©sence. Il se sent en confiance. Je m'approche alors de lui. Lentement, mais en Ă©tant totalement prĂ©sent Ă ma marche, totalement prĂ©sent Ă chacun de mes pas. Je suis plein de moi. Je me dompte moi-mĂÂȘme et ne cherche pas Ă attraper, Ă dresser ou apprivoiser un autre que moi-mĂÂȘme. Alors, le Cheval me laisse l'approcher. Je monte sur son dos, sans selle et sans rĂÂȘnes. Je me sens serein et confiant. Le Cheval part au galop. Je respire profondĂ©ment. Je me sens confiant. Je regarde au lointain. Je me tiens Ă sa criniĂšre tout en maintenant mon corps dĂ©tendu, souple et en rythme avec son mouvement."** Dans l'Ă©dition revue et augmentĂ©e de Les Animaux totems dans la tradition amĂ©rindienne Ăâ°ditions Le Dauphin blanc, 2019 Aigle bleu nous transmet la mĂ©decine du Cheval Le cheval est un symbole de pouvoir et de libertĂ© dans les communautĂ©s amĂ©rindiennes. Les jeunes guerriers et les jeunes braves des plaines** Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal Ă©nergĂ©tique LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Ăâ°ditions VĂ©ga, 2017, le Cheval est dĂ©fini par les caractĂ©ristiques suivantes Traits Le Cheval symbolise la loyautĂ©, l'amitiĂ©, la confiance et le travail ensemble. Une fois que le cheval vous considĂšre comme faisant partie de sa horde, il va vous faire confiance Ă vous aussi. Il va travailler avec vous pour atteindre ses objectifs et vous accorder sa fidĂ©litĂ© Ă©ternelle. Le cheval signifie la valeur des amis dans votre vie, ĂÂȘtre fidĂšle et avoir confiance en ceux qui l'ont mĂ©ritĂ©, et travailler ensemble pour parvenir Ă des buts communs. Talents Alerte ; AthlĂ©tisme ; Conscience ; BeautĂ© ; Liens ; Communication ; Confiance en soi ; CoopĂ©ration ; Empathie ; Endurance ; FidĂ©litĂ© ; FertilitĂ© ; AvancĂ©e ; LibertĂ© ; AmitiĂ© ; GĂ©nĂ©reux ; GrĂÂące ; Gardien ; IndĂ©pendance ; Loyal ; Relation corps / esprit et ĂÂąme ; Noblesse ; Triomphe des obstacles ; Persuasif ; Pouvoir ; Majestueux ; Serviable ; Vitesse ; Force ; Voyage ; Confiance ; VitalitĂ© ; PrĂ©curseur ; Nature sauvage ; Bonne volontĂ© ; Travail d'Ă©quipe. DĂ©fis Peureux ; TĂÂȘtu ; IncohĂ©rent ; Trop attachĂ© ; Rebelle ; AgitĂ© ; Effrayant ; Trop indĂ©pendant. Ăâ°lĂ©ment Terre. Couleurs primaires Noir ; Brun ; Gris ; Rouge ; Blanc ; et beaucoup d'autres couleurs en diffĂ©rents motifs. Apparitions Le Cheval apparaĂt lorsque vous vous sentez enfermĂ©, inquiet ou sur les nerfs. Il vient vous dire que vous avez besoin de courir librement, de rĂ©guler votre agitation par l'exercice, et de ressentir le vent sur votre visage. Cela va vous ramener Ă l'Ă©quilibre, vous calmer et vous aider Ă trouver des solutions aux problĂšmes auxquels vous ĂÂȘtes confrontĂ©. L'indĂ©pendance et la libertĂ© sont des choses importantes pour vous, mais vous ĂÂȘtes aussi quelqu'un de volontaire, gĂ©nĂ©reux et capable de liens Ă©troits avec eux qui vous traitent avec amour et respect. La prĂ©sence du cheval signifie que vous ĂÂȘtes sur le point de vous embarquer dans une nouvelle aventure. Il peut s'agir d'un voyage ou bien d'une exploration spirituelle oĂÂč vous allez ouvrir et faire grandir plus encore la conscience de votre esprit, de votre corps, et votre ĂÂąme. Le cheval vient dire que vous avez en vous un grand pouvoir. Vous possĂ©dez une incroyable endurance et ne lĂÂąchez pas avant que le travail soit terminĂ©, mĂÂȘme si vous ĂÂȘtes fatiguĂ©. Vous n'abandonnez jamais ceux qui vous aiment ni la poursuite de vos rĂÂȘves. Le cheval signifie que, parfois, il vous faut faire une pause et poser les charges que vous portez pour revenir au contact de vos propres besoins intĂ©rieurs. Lorsque vous ĂÂȘtes enthousiaste, vous avancez vers votre but avec passion et vous pouvez lever facilement les obstacles. Le cheval vous met en garde il vaut mieux accueillir les choses dans la foulĂ©e que laisser la peur vous gagner, ou vous rĂ©volter. Aide Vous devez accomplir une tĂÂąche avec rapiditĂ© et prĂ©cision, ou communiquer des informations en Ă©tant pleinement assurĂ©. Les gens sont attirĂ©s par votre noblesse et votre grĂÂące, par la beautĂ© de votre esprit et par votre nature empathique parce que vous les faĂtes se sentir confiance en eux et capables d'accomplir ce qu'ils veulent. Le cheval peut vous aider Ă Ă©veiller votre pouvoir intĂ©rieur et vous faire prendre conscience des besoins des autres. Intuitivement, il sait quand son maĂtre ne va pas bien, et il va le toucher du museau jusqu'Ă ce qu'il se sente mieux. Le cheval signifie que vous devez prendre conscience des sentiments de vos proches et il vous avertit de veiller Ă ne pas prendre la tangente parce que vous avez peur ou que vous ĂÂȘtes bouleversĂ© ou contrariĂ©. Il vous met en garde aussi contre le fait de vous attacher trop Ă une personne au point de perdre le sentiment de vous-mĂÂȘme. Il vous aide lorsque vous traversez des pĂ©riodes de croissance spirituelle, en vous montrant que toutes les vies sont interdĂ©pendantes. FrĂ©quence L'Ă©nergie du cheval ressemble au vent qui souffle sur votre visage alors que vous galopez librement. c'est chaud et doux, apaisant et pur. Elle est semblable au doux martĂšlement de ses sabots sur le pavĂ©. Son odeur Ă©voque la terre, le foin et une pluie fraĂche au aussi Ăâne ; Hippogriffe ; Kelpie ; Mule ; PĂ©gase ; Sleipnir ; Licorne ; ZĂš Vous ĂÂȘtes dans l'Ă©curie. Il y a quelque chose d'unique dans le mĂ©lange des odeurs les chevaux, la sciure et le foin. Vous vous dirigez vers le box et saluez votre jument, flattant son nez Ă travers la balustrade. Vous entrez dans le box et l'enserrez avec amour, vos bras entourant son Ă©chine. Votre respiration est profonde, vous respirez son odeur et sentez votre cĂ âur qui se connecte au sien alors qu'elle pose sa tĂÂȘte sur votre dos et vous attire plus prĂšs d'elle pour un cĂÂąlin encore plus chaleureux. Vous souriez contre son cou, vous vous sentez content et heureux. Vous pensez Ă l'ĂÂȘtre magnifique qu'elle est ; la grĂÂące de son mouvement est Ă couper le souffle, mais... Il s'agit bien de cela du lien profond et indissoluble entre des esprits de la mĂÂȘme famille.** Aigle Bleu dans Les Animaux totems dans la tradition amĂ©rindienne Ăâ°dition revue et augmentĂ©e Le Dauphin blanc, 2019 nous transmet la sagesse de ces ancĂÂȘtres Le cheval est un symbole de pouvoir et de libertĂ© dans les communautĂ©s amĂ©rindiennes. Les jeunes guerriers et les jeunes braves des plaines avaient coutume d'essayer de voler des chevaux aux tribus voisines afin de prouver qu'ils Ă©taient de bons partis pour la femme qu'ils voulaient Ă©pouser, dĂ©montrant ainsi qu'ils avaient du courage et du pouvoir. En particulier chez les grandes tribus de chasseurs des plaines du centre de l'AmĂ©rique, dont la vie Ă©tait centrĂ©e sur le bison, le cheval Ă©tait un atout extraordinaire pour se dĂ©placer et pour chasser. Avant la dĂ©couverte du cheval domestiquĂ©, les PremiĂšres Nations des plaines Ă©taient trĂšs proches de la terre ; leurs dĂ©placements Ă©taient alourdis par leurs possessions, et donc trĂšs lents. DĂšs lors qu'ils montĂšrent sur le dos des chevaux, ils furent libres comme le vent. Cette dĂ©couverte fut aussi importante pour eux que celle du feu. Le cheval a eu un tel impact sut toutes les nations du monde que la sociĂ©tĂ© actuellement mesure toujours la puissance des vĂ©hicules moteurs en chevaux-vapeur. C'est un souvenir de ce Ă©poque oĂÂč le cheval Ă©tait un partenaire honorĂ© et de grande valeur parmi les hommes. Voici une histoire sur l'homme-mĂ©decine Dream Walker qui nous parle du pouvoir du cheval. Dream Walker Ă©tait en chemin sur les plaines pour aller rendre visite Ă la nation Arapaho. Il portait avec lui sa pipe. Il avait dans sa tresse une plume qui pointait vers la terre, le dĂ©signant comme un homme de paix. Du haut d'une colline, il vit une harde de mustangs sauvages qui venait Ă lui. UN Ă©talon noir s'approcha et il lui demanda ce qu'il cherchait. Le cheval lui dit Ă Je suis le vide d'oĂÂč les rĂ©ponses arrivent. Grimpe sur mon dos et apprends Ă entrer dans le vide dans la noirceur totale qui donne naissance Ă la forme. Ă» Dream Walker le remercia et lui dit qu'il viendrait lui rendre visite dans le temps du rĂÂȘve lorsqu'il aurait besoin de cette mĂ©decine. Puis s'approcha un Ă©talon dorĂ© venant de l'est oĂÂč rĂ©side l'illumination. Ă Tu pourras venir me voir pour trouver les enseignements qui permettront d'illuminer ta sagesse et ta connaissance des autres Ă», lui dit-il. Dream Walker Ă remercia Ă» et rĂ©pondit qu'il utiliserait ces dons durant son voyage. S'en vint alors l'Ă©talon ocre venant du Sud. Se cabrant joyeusement et fougueusement, il lui parla des joies d'Ă©quilibrer le travail et la mĂ©decine pesante avec le jeu. Ă Tu pourras retenir davantage l'attention des autres si tu utilises l'humour Ă», lui expliqua-t-il. Dream Walker le remercia, disant qu'il emploierait cette mĂ©decine au cours de son voyage. Dream Walker se rapprochait de sa destination, la nation Arapaho. Alors vint Ă lui l'Ă©talon blanc du Nord. Dream Walker monta sur son dos. Il Ă©tait le porte-parole des autres chevaux et reprĂ©sentait la sagesse. Il Ă©tait l'incarnation d'un bouclier de mĂ©decine Ă©quilibrĂ©e Ă Aucun abus de pouvoir ne mĂšne Ă la sagesse. Tu as fait ce voyage pour la connaissance du Grand Esprit. Je te porte sur mon dos. La sagesse n'est pas accordĂ©e aisĂ©ment, mais elle l'est Ă ceux qui sont prĂÂȘtes Ă la porter de maniĂšre utile. Ă» Dream Walker fut guĂ©ri par les chevaux sauvages, et il savait que son but en rendant visite aux Arapahos Ă©tait de partager cette sagesse avec eux. Cette histoire nous rappelle qu'il faut Ă©quilibrer notre mĂ©decine. Elle enseigne l'importance d'intĂ©grer tous les aspects de notre sentier sur terre. Il y a de nombreuses dimensions dans notre existence, reprĂ©sentĂ©es dans cette petite histoire par les corps physique Sud, Ă©motionnel Ouest, mental Est et spirituel Nord. Chaque direction et les points cardinaux, aussi appelĂ©s les Ă grands-pĂšres des quatre vents Ă», reprĂ©sentent des aspects de notre sagesse innĂ©e. Notre potentiel tient aux quatre dimensions de notre manifestation le physique, l'Ă©motionnel, le mental et le spirituel. Ces aspects de notre ĂÂȘtre doivent ĂÂȘtre en Ă©quilibre pour que notre pouvoir puisse ĂÂȘtre juste et vrai, puissant et bĂ©nĂ©fique. Par exemple, trop de spirituel et pas suffisamment de physique conduit aux illusions et Ă l'orgueil. La compassion, l'ouverture aux enseignements, l'attitude aimante, la vie Ă©quilibrĂ©e, le fait de rester centrĂ© et le partage de nos dons et de nos capacitĂ©s avec la communautĂ© sont les portes du vĂ©ritable pouvoir. Cette histoire nous illustre bien l'importance du pouvoir dans notre vie personnelle. Le pouvoir ne sait pas grandir en nous ce maniĂšre Ă©quilibrĂ©e si ne viennent pas conjointement l'humilitĂ© et le sens des responsabilitĂ©s. Avec chaque pouvoir vient une responsabilitĂ©. C'est pourquoi la recherche de pouvoir spirituel dans les PremiĂšres Nations est toujours tempĂ©rĂ©e par une rĂ©flexion profonde et une mise Ă l'Ă©preuve par les aĂnĂ©s avant d'ĂÂȘtre autorisĂ©e et cĂ©lĂ©brĂ©e. Il est bon et il est bien d'acquĂ©rir du pouvoir, mais il est nĂ©cessaire de comprendre qu'il doit ĂÂȘtre utilisĂ© avec sagesse, discernement et compassion, pour le bien de tous et de toutes, sans quoi les piĂšges du pouvoir nous conduiront dans un e spirale descendante qui mĂšne Ă la ruine et Ă la solitude. De tous les animaux, le cheval tient une place toute spĂ©ciale dans l'histoire de l'Homme. Il est constamment cĂ©lĂ©brĂ© dans toutes les nations pour sa beautĂ©, sa force, sa noblesse, sa douceur et sa volontĂ© d'aider. Il a Ă©tĂ© domestiquĂ© et il est pourtant un symbole de libertĂ©. C'est pourquoi bien des anciens ont trouvĂ© tellement triste la journĂ©e oĂÂč l'automobile a supplantĂ© le cheval comme mode de locomotion. Pour eux, il s'agissait d'une grande perte pour l'homme. Dans un pays scandinave une vile a choisi de revenir au cheval pour collecter les ordures recyclables. en quelques mois, sa collecte a doublĂ©. Tous les citoyens voulaient sortir porter leurs matiĂšres rĂ©cupĂ©rables pour pouvoir dire bonjour au grand cheval de trait qui tirait la benne. Les dĂ©penses de cette municipalitĂ© ont diminuĂ©, car l'entretien du cheval coĂ»te beaucoup moins cher que le camion et ne produit pas de pollution. Le cheval se rĂ©pare tout seul au contraire du camion. Tout ce dont il a besoin, ce sont de bons soins ; de plus, il produit de l'engrais pour les jardins. Il est beaucoup moins dangereux qu'un vĂ©hicule, car il s'arrĂÂȘterait automatiquement si un enfant se mettait dans son chemin. Je m'arrĂÂȘte lĂ , vous voyez aisĂ©ment tous les avantages qu'il y a entre la vie et la machine. Un homme riche, qui travaillait beaucoup et vite, rencontre son frĂšre qui conduisait sa carriole tirĂ©e par son fidĂšle cheval de trait. Il s'arĂÂȘte et l'interroge Ă Regarde ma belle voiture, j'arrive beaucoup plus vite Ă destination avec elle. Pourquoi tu t'entĂÂȘtes Ă utiliser un transport si archaĂÂŻque ? Ă» Son frĂšre rĂ©pondit Ă Ton moteur fait un bruit infernal qui empĂÂȘche une pensĂ©e juste. Il sent mauvais et ses vapeurs sont toxiques et elles empoisonnent l'air. Ta voiture est dangereuse et produit du stress, puisqu'il te fait constamment surveiller la route pour ne pas blesser les autres, et encore par mĂ©garde, tu tues parfois de petits animaux qui traversent le chemin. Il te faut des routes asphaltĂ©es et dures qui sont comme une plaie sur la Terre mĂšre. Parfois, il se brise et tu dois dĂ©penser de l'argent et du temps pour le faire rĂ©parer. Il te coĂ»te trĂšs cher, ce qui t'oblige Ă travailler de longues heures pour le payer. Ta voiture ainsi raccourcit la durĂ©e de ta vie... Mon cheval, c'est un ami. Lors de mes trajets, je peux lui raconter mes problĂšmes et il m'Ă©coute. J'arrive Ă destination avec davantage de sagesse qu'Ă mon dĂ©part. Mon cheval se rĂ©pare tout seul et il sait se reproduire, donc il dure beaucoup plus longtemps et me coĂ»te beaucoup moins cher que ta voiture. Ses dĂ©jections me servent d'engrais. Son pas lent et rĂ©gulier me relaxe et me permet d'apprĂ©cier mon environnement. Et il sait oĂÂč il va. Si je suis fatiguĂ©, je peux m'endormir sur ma carriole. Lorsque je me rĂ©veille, je suis rendu Ă destination ! Ainsi, le cheval prolonge mes jours, me donne de la joie, favorise la beautĂ© et la santĂ© de mon environnement et celle d ma famille et de ma communautĂ© !Ă»**Lire la suite de l'article ici.
Entretien du 4 mars 2022. Cliquer ici Atlantico Face au conflit russo-ukrainien, lâEurope semble sortir dâune forme de torpeur. Des dĂ©cisions importantes et nouvelles sont prises par lâUnion EuropĂ©enne et les Ătats membres pour affronter la crise. Peut-on dire que lâEurope vit actuellement un moment historique ou bien sommes-nous victime dâune illusion ? Yves Roucaute Il y a beaucoup dâillusions et dâincomprĂ©hensions sur la rĂ©alitĂ© de la situation, avec son lot de Tartufferies et de postures qui rĂ©vĂšlent bien des impostures, mais, indĂ©niablement, nous vivons un moment historique dont il est urgent de voir lâampleur et les faiblesses. Dâabord, comment ne pas remarquer que tous les pays europĂ©ens, sans exception, partagent la mĂȘme position face Ă la Russie et son client la BiĂ©lorussie, dont il ne faudrait quand mĂȘme pas oublier, au passage, comme le notait Charles de Gaulle, quâils sont eux aussi europĂ©ens. Car lâoublier nous conduirait Ă lâune des plus graves erreurs qui soit lâoubli de la seule perspective raisonnable, celle de construire demain la paix sur tout le continent. Certains va-t-en-guerre devraient y songer quand bien mĂȘme ils ignorent tout, sous la douce chaleur des sunlights ou dans leur pub, des dangers dâune montĂ©e aux extrĂȘmes. Oui, premier constat nous avons affaire Ă du jamais vu, non seulement depuis 1950, date de dĂ©claration du texte fondateur de lâUnion europĂ©enne, mais mĂȘme avant. MĂȘme au Moyen-Ăge rires, cette unitĂ© politique dans une crise majeure nâexistait pas. Un rĂȘve impossible pour le saint-empire romain-Germanique et lâempire carolingien. Et voilĂ quâaujourdâhui tous les pays europĂ©ens se rassemblent. Songez que mĂȘme la ConfĂ©dĂ©ration suisse, si soucieuse de nâĂȘtre pas mĂȘlĂ©e aux querelles interĂ©tatiques europĂ©ennes et suspecte de prĂ©fĂ©rer lâargent Ă toute autre considĂ©ration, a approuvĂ© les sanctions Ă©conomiques de lâEurope ! Que câest en NorvĂšge, qui nâest pas mĂȘme membre de lâUnion EuropĂ©enne, que lâ va faire un exercice militaire pour montrer sa dĂ©termination Ă protĂ©ger les siens. Que la Finlande, qui avait donnĂ© le mot de finlandisation », dĂ©signant la neutralitĂ© face Ă lâ Ă la suite des accords de 1947, a fait bloc avec lâEurope et a envoyĂ© des armes en Ukraine, tout comme la SuĂšde, qui, naguĂšre, poussait des cris dâorfraie pour toute opĂ©ration militaire, y compris quand il sâagissait de dĂ©fendre la libertĂ©. Et que dire de lâAutriche, qui avait refusĂ© dâentrer dans lâOTAN et oĂč, comme en Hongrie, certains partis se faisaient fort dâĂȘtre les amis de Poutine ? Tous marchent au mĂȘme pas. Formidable moment. Quelque chose sâest produit qui a conduit les nations europĂ©ennes Ă dĂ©passer leur point de vue particulier pour atteindre le point de vue gĂ©nĂ©ral. Les nations europĂ©ennes sont parvenues, au moins le temps dâune crise, non pas Ă disparaĂźtre mais Ă la conscience dâĂȘtre europĂ©ennes. DâĂȘtre issues dâune mĂȘme histoire, de participer Ă une mĂȘme culture, de porter un mĂȘme esprit, de devoir se dĂ©fendre ensemble. Dans la crise actuelle, il nâest pas anodin que mĂȘme le Royaume-Uni ait rĂ©agi au diapason des autres pays europĂ©ens. Cette crise aux caractĂ©ristiques exceptionnelles a rĂ©vĂ©lĂ© aux nations dâEurope leur identitĂ© europĂ©enne. Le rĂ©veil de lâEurope est celui de lâEsprit europĂ©en. La Russie a ainsi, paradoxalement, involontairement plus fait pour lâEurope que des milliers de mesures et de rĂ©formes. Je sais que certains mots sont aujourdâhui difficiles Ă entendre tant lâidolĂątrie Ă©tatiste de lâĂtat confondue avec la recherche du bien commun, lâidolĂątrie nationaliste de la nation confondue avec le patriotisme, et lâidolĂątrie du MarchĂ© confondue avec la dĂ©fense de la libre entreprise, sont fortes. Mais cette attaque russe a produit des effets dans les consciences europĂ©ennes, elle sonne le rĂ©veil de lâEurope. Pourquoi aujourdâhui ? Parce que lâidentitĂ© commune, des nations, comme des fĂ©dĂ©rations ou des confĂ©dĂ©rations, et cela depuis les tribus du nĂ©olithique, se fait plus pour affronter la peur, lâinsĂ©curitĂ©, que pour prospĂ©rer. Elle se fait autour des morts, des cimetiĂšres et de leurs stĂšles. DâoĂč, dâailleurs, ce rĂ©flexe habituel de soutenir les chefs dâĂtat et de gouvernement en pĂ©riode de guerre ou de crise grave. En attaquant lâUkraine, la Russie semble menacer toutes les nations europĂ©ennes, des Ătats baltes Ă lâAtlantique. Lâagression a ainsi rĂ©veillĂ© lâesprit des EuropĂ©ens, et, en tuant des Ukrainiens, elle a soudĂ© les vivants autour des morts. Et elle rend effective lâidĂ©e dâEurope. Plus encore. Cette agression a Ă©tĂ© une sorte de rĂ©vĂ©lateur de la situation globale des pays europĂ©ens, trop souvent embourbĂ©s dans des querelles de clocher au point de perdre de vue les enjeux du monde. LâEurope a soudain dĂ» accepter dâaffronter la rĂ©alitĂ© la menace globale qui pĂšse sur elle. MenacĂ©e non seulement par des troupes, mais aussi dans la guerre Ă©conomique par son absence dâautonomie et de volontĂ©. Elle a dĂ©couvert quâelle dĂ©pendait des approvisionnements extĂ©rieurs comme lâa dĂ©jĂ rĂ©vĂ©lĂ© la crise du Covid-19 et comme le rappelle la crise actuelle des matiĂšres premiĂšres, du gaz aux cĂ©rĂ©ales. Elle se rend compte quâelle est proie de la Chine et des Ătats-Unis dans lâexplosion des nouvelles technologies et le dĂ©veloppement industriel auquel elle participe de moins en moins en raison dâune dĂ©sindustrialisation globale. La cause profonde de cette unitĂ©, je crois que câest dâabord lâinstinct de survie. Et lâinvasion câest la fuite dâeau qui a permis de voir lâĂ©tendue de lâinondation. Le second constat, câest que la rhĂ©torique guerriĂšre utilisĂ©e par certains serait plus quâune erreur la source dâun engrenage fatal dont le camp de la libertĂ© ne sortirait ni vainqueur, ni grandi. Vladimir Poutine est un agresseur. VoilĂ le fait. Mais sâil a pu attaquer lâUkraine câest pour trois raisons. Dâabord parce quâil en avait les moyens, ensuite parce quâil en avait le prĂ©texte, enfin parce quâil avait aperçu, en face de lui, les marques de la faiblesse occidentale, avec le retrait dâAfghanistan, avec les discours adressĂ©s par Joe Biden qui a cru devoir cĂ©der aux sirĂšnes de la vice-PrĂ©sidente et de son courant pacifiste, avec le grand bazar europĂ©en oĂč nationalismes et communautarismes dĂ©truisaient le socle commun. Un corps politique mou en face de lui ? Des proies Ă prendre. Le prĂ©texte qui lui a Ă©tĂ© offert, câest le comportement de Kiev et de lâEurope envers certaines parties de lâUkraine qui sont, Ă lâĂ©vidence, russes et qui ne voulaient pas rester dans lâUkraine en raison du comportement des autoritĂ©s ukrainiennes. Car, la CrimĂ©e est russe. Câest un fait. Et quâon ne vienne pas opposer Ă ce fait le droit international ! Le droit en peut rendre juste une situation qui ne lâest pas. Les habitants de CrimĂ©e devraient-ils accepter dâavoir Ă©tĂ© donnĂ©s sans leur consentement Ă lâUkraine par lâURSS encore stalinienne de Nikita Khrouchtchev, en 1954 ? Et cela par un dĂ©cret ! Fallait-il alors aussi quâAlsaciens et Lorrains acceptent le TraitĂ© de Francfort de 1871 qui les donnaient Ă lâAllemagne sous prĂ©texte que câĂ©tait devenu du droit international ? Et les colonies, y compris amĂ©ricaines quand elles Ă©taient sous le joug anglais, devaient-elles accepter de rester dominĂ©es ? La CrimĂ©e, nâest-elle pas lâenfant du tsar Pierre le Grand, passionnĂ©ment europĂ©en et francophile, qui avait dĂ©fait les sunnites ?La capitale, SĂ©bastopol, oĂč les Turcs trafiquaient jadis lâesclavage des blancs, nâa-t-elle pas Ă©tĂ© fondĂ©e par la tsarine Catherine II ? Ses 2 millions dâhabitants ne vaudraient-ils pas les 2 millions de MacĂ©doine ? Et le Donbass, depuis 1676, sâappelle-t-il Nouvelle Russie » pour rien ? Nây parle-t-on pas russe ? Ne sây sent-on pas russe ? Bataille pour le Kosovo, tenailles pour la CrimĂ©e ? Fallait-il accepter que Kiev leur impose la langue ukrainienne, ce qui fut un dĂ©clencheur du dĂ©sir dâindĂ©pendance ? Fallait-il ignorer les exactions du RĂ©giment Azov, ouvertement pro-nazi, envers les pro-russes ? Oui, les prĂ©textes Ă©taient bien lĂ . Et nul ne peut espĂ©rer aujourdâhui trouver la paix en mettant des populations dans les fers. Mais cela vaut aussi pour les populations ukrainiennes qui ne veulent pas ĂȘtre russes. Et qui semblent plus nombreuses, notamment Ă lâOuest. DĂšs lors, la tentation pourrait ĂȘtre de vouloir affronter militairement la Russie pour protĂ©ger ces populations. Lâerreur vient de cette illusion que la puissance se mesurerait au PIB. Câest aussi pourquoi la Russie est sous-estimĂ©e. Erreur commune dans les pays dĂ©veloppĂ©s oĂč lâon pense la puissance dans les seuls termes Ă©conomiques. Lire Carl von Clausewitz, Hans Morgenthau, Raymond Aron ou Charles de Gaulle nâest pas nĂ©cessairement un luxe. Ils sont dâailleurs Ă©tudiĂ©s dans les Ă©coles militaires russes. Si la Russie est la onziĂšme puissance pour son PIB, elle est la deuxiĂšme puissance militaire aprĂšs les Ătats-Unis, une puissance nuclĂ©aire qui dispose de trois millions de soldats et jâen passe sur ses armements colossaux. Oui, voilĂ qui compte plus que le PIB dans un conflit militaire, plus mĂȘme que certaines gesticulations. La puissance, câest aussi la force morale. La puissance dâune nation est dâabord dans sa cohĂ©sion, comme le prouvĂšrent les soldats de la rĂ©volution française Ă Valmy et nos voisins suisses qui dissuadent tout agresseur rire. Or, il serait temps que la vĂ©ritĂ© prenne le pas sur la propagande. La population russe nâest pas opposĂ©e Ă Vladimir Poutine. Entre nationalisme et fiertĂ© retrouvĂ©e, croyance aux prĂ©textes donnĂ©s et union autour du chef de leur armĂ©e, elle le soutient massivement. La puissance est aussi dans le territoire, et la Russie a la premiĂšre surface exclusive du monde. Et ses matiĂšres premiĂšres sont connues de toute lâEurope, Allemagne en premier. Jâajoute quâentre les sciences et les technologies, la conquĂȘte spatiale et lâintelligence artificielle, la Russie nâest pas le dernier de la classe que lâon dit. Et la puissance câest aussi lâinfluence, la culture, le soft power », or la Russie nâen est pas si dĂ©nuĂ©e que le dit la propagande. Au lieu de la condamner, 5 pays lâont soutenue Ă lâONU, et 35 pays se sont abstenus, et pas des moindres Chine, Inde, Afrique du Sud, AlgĂ©rie, SĂ©nĂ©gal⊠Clairement, la guerre classique interĂ©tatique contre la Russie est militairement impossible, diplomatiquement peu soutenable, jouable seulement Ă©conomiquement, mais dans les limites de ses alliĂ©s, dont la Chine qui pĂšse plus que le Luxembourg. Mais puisque, dâun autre cĂŽtĂ©, malgrĂ© sa puissance, la Russie ne peut espĂ©rer gagner une guerre dans une montĂ©e aux extrĂȘmes. La conquĂȘte de territoires sous parapluie nuclĂ©aire amĂ©ricain, français ou anglais est donc tout aussi impossible. Dâautant plus que lâEurope vient de dĂ©montrer une cohĂ©sion Ă laquelle il ne croyait pas. Et puisquâune partie de lâUkraine mĂȘme semble prĂ©fĂ©rer le combat Ă la soumission, la seule solution pour la Russie, afin dâĂ©viter de sombrer Ă©conomiquement et dâaffronter une guĂ©rilla soutenue par toute lâEurope, est diplomatique. Et la diplomatie a des arguments. Dâun cĂŽtĂ©, la Russie ne peut pas complĂštement reculer au point de perdre la face. De lâautre cĂŽtĂ©, elle ne peut lâemporter sans de graves problĂšmes Ă venir. Et, pour sa part, le gouvernement ukrainien qui reprĂ©sente rĂ©ellement une partie de la population peut faire des concessions. Oui des concessions. Cas est-ce cĂ©der » que de permettre aux nations qui le dĂ©sirent de dĂ©cider de leur destin ? La grande majoritĂ© des Ukrainiens veut le maintien dâune Ukraine libre et indĂ©pendante. Cela se doit. Faire des concessions aux rĂ©gions qui ne le veulent pas, cela se doit aussi. En tout Ă©tat de cause une seule solution, la diplomatie. Un objectif une vraie paix. Et, peut-ĂȘtre un jour, Ă lâhorizon, une Europe des dĂ©mocraties qui irait de lâAtlantique Ă lâOural. Le troisiĂšme constat, câest que nous vivons peut-ĂȘtre une illusion dâunion. Car si la Russie a attaquĂ©, câest dâabord parce que lâEurope a Ă©tĂ© faible. Vladimir Poutine a vu cette faiblesse morale. AprĂšs ce sursaut, ma crainte est de voir lâEurope se rendormir, bercĂ©e par les sirĂšnes dĂ©magogiques. Car si lâEurope, câest un Esprit, cet Esprit ce sont des valeurs et des modes dâĂȘtre, des territoires spirituels. Or, si cet Esprit Ă©tait faible câest que lâEurope a subi de plein fouet les assauts nationalistes et communautaristes et une monstrueuse vague dĂ©magogique qui visait Ă culpabiliser les EuropĂ©ens. Et au lieu de la fiertĂ© dâĂȘtre europĂ©en, on a vu se dĂ©velopper la culpabilitĂ© et la honte de soi. Ainsi, au nom de la lutte contre le racisme, lâesclavagisme, le colonialisme, lâimpĂ©rialisme, la sociĂ©tĂ© de consommation, et jâen passe des accusations agitĂ©es par une armada de dĂ©magogues, le sol spirituel europĂ©en a Ă©tĂ© sabotĂ©. Certes, aujourdâhui, ces voies se sont tues ou on ne les entend plus guĂšre mais demain, comme hier, je crains quâelles ne reprennent leur travail de sape. Ainsi, par exemple, ces dĂ©magogues feignent de croire que lâesclavagisme et le colonialisme seraient nĂ©s en Europe. Alors que ces exactions furent une donnĂ©e universelle depuis les premiĂšres sĂ©dentarisations, il y a 12 000 ans environ. Oui, toutes les citĂ©s palatiales, tous les Ătat, tous les empires ont pratiquĂ© lâesclavage. Y compris lâesclavage massif des blancs, un esclavage de masse par les europĂ©ens eux-mĂȘmes, mais aussi par les Turcs, les Arabes et les BerbĂšres, et il ne reste aucun survivant de ces esclaves qui pourrait prĂ©tendre devenir un jour prĂ©sident de ces pays. Oui, les empires africains pratiquaient massivement lâesclavage comme tout le monde, bien avant lâarrivĂ©e des EuropĂ©ens, tout comme les Chinois ou les populations amĂ©rindiennes. Mais, dites-moi, dans quelle rĂ©gion du monde a-t-on dĂ©crĂ©tĂ© que lâesclavage Ă©tait une ignominie ? OĂč a-t-on exigĂ© son abrogation universelle ? En Afrique ? Non. En Asie ? Non ? En AmĂ©rique ? Non. En OcĂ©anie ? Non. En Europe. LâEurope chrĂ©tienne et des LumiĂšres. Nulle part ailleurs. Et si le nord a gagnĂ© contre le sud durant la guerre de SĂ©cession amĂ©ricaine, câest que lâesprit europĂ©en lâa emportĂ© contre les traditions antihumanistes millĂ©naires devenues du nĂ©olithique qui encombraient lâesprit des colons. Oui, câest en Europe que sont nĂ©s les droits de lâHomme, nulle part ailleurs. Câest lâEurope qui a inventĂ© la paix, la vraie paix » comme le disait Thomas dâAquin, celle qui est fondĂ©e non pas sur la force mais la reconnaissance et le respect des individus et des nations. Câest lĂ que sont nĂ©es les universitĂ©s autour des cathĂ©drales et la dĂ©mocratie libĂ©rale respectueuse des droits individuels avec ses cours constitutionnelles. Faudrait-il en avoir honte ? Ce que lâon peut reprocher Ă lâEurope ?Ne pas avoir toujours Ă©tĂ© Ă la hauteur de ses valeurs, Ă la hauteur dâelle-mĂȘme. De les avoir violĂ©es mĂȘme, et, ce faisant, de nâavoir pas Ă©tĂ© assez europĂ©enne. Oui, il y a quelque chose de merveilleux dans cette crise la dĂ©couverte quâĂȘtre europĂ©en nâĂ©tait pas un crime, ni une tĂąche morale mais une fiertĂ©. Dâavoir dĂ©couvert que la culpabilisation de lâEurope et le wokisme sont les marques de la dĂ©magogie appuyĂ©e sur lâignorance. Mais il sâagit peut-ĂȘtre dâune lumiĂšre passagĂšre car jâentends les mĂȘmes dĂ©magogues, qui vivent du repli sur soi et du dĂ©nigrement de soi, piaffer dâimpatience. Y aura-t-il un retour en arriĂšre sous leurs coups ? Je le crains. Une hirondelle ne fait pas le printemps. EspĂ©rons seulement que les germes posĂ©s dans les consciences par cette crise finiront par imposer la nĂ©cessitĂ© dâune Europe plurielle mais forte. Y a-t-il actuellement des personnalitĂ©s ou des mouvements en Europe susceptibles de se mettre Ă la hauteur de la situation et de provoquer un retour europĂ©en ? Lâoccasion est lĂ , reste Ă trouver le larron. Profiter de lâoccasion, disait Aristote, câest la marque des grands personnages politiques. Clairement, il nây aura pas dâEurope forte sans un politique dĂ©cidĂ© Ă faire de la politique. Il manque la volontĂ©. Emmanuel Macron a montrĂ© de rĂ©elles dispositions, ce qui a Ă©tĂ© favorisĂ© par sa place de chef de lâĂtat qui a pris la prĂ©sidence de lâUnion. Reste Ă savoir sâil saura sâĂ©lever au niveau des enjeux de lâhistoire pour incarner lâesprit de son temps. Cela signifie au moins, parler avec Vladimir Poutine le langage des valeurs europĂ©ennes et du pragmatisme. Ce qui passe par le respect des nations, celui de la nation ukrainienne qui veut rester ukrainienne et de la nation russe. Avancer sans que nul ne perde la face avec le grand objectif de se retrouver demain Ă la table europĂ©enne. Une belle ambition pour qui voudrait laisser une trace dans lâHistoire et pas seulement dans la petite histoire, lâhistoire Ă©lectorale rires. Saura-t-il la saisir ? On verra. Sinon, hĂ©las ! Je ne vois personne dâautre. Le nouveau chancelier allemand a suivi le mouvement de rĂ©veil de lâEurope, mais aprĂšs trop dâhĂ©sitations pour que lâon puisse penser quâil incarne lâavenir de lâEurope de demain. Ă lâĂ©vidence, il a Ă©tĂ© emportĂ© dans lâinessentiel par la prise en compte des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques allemands Ă courte vue, en particulier le gaz russe. Il semble ignorer lâexigence de rĂ©pondre dâabord aux obligations morales, source de la puissance quand lâon y rĂ©flĂ©chit bien. Certains Ă©voquent lâukrainien Volodymyr Zelensky. Il ne peut prĂ©senter autre chose quâun symbole de la rĂ©sistance. Certes sympathique mais un esprit faible qui nâaurait jamais dĂ» laisser dĂ©gĂ©nĂ©rer la situation. En particulier, il aurait dĂ» pourchasser les groupes nĂ©onazis qui ont eu pour seul effet de renforcer le sentiment anti-ukrainien dans le Donbass. Et il aurait dĂ» refuser de tenter dâimposer une autre langue que la leur aux populations de CrimĂ©e, de Donetsk et du Donbass. Jâimagine ce quâauraient Ă©tĂ© les rĂ©actions des Français si on les avait contraints Ă abandonner le français pour parler allemand. Il est largement responsable de la situation. Il a donnĂ© Ă Vladimir Poutine le prĂ©texte que celui-ci cherchait. Quand on le voit jouer au piano, on ne se dit pas bien jouĂ© lâartiste »âŠ. rires Mais peut-ĂȘtre verrons-nous surgir une ou un dirigeant inattendu dâun autre pays. Car ainsi vont ces occasions historiques quâelles permettent Ă des grands dirigeants de pousser la porte pour crĂ©er une nouvelle donne. Et la taille dâun pays ne dĂ©termine pas son influence, son soft power. On verra. Dans quelle mesure le moment actuel est-il dĂ©cisif pour lâEurope ? Quâadviendra-t-il si personne ne sâen saisit ? Nous aurons laissĂ© passer une belle occasion. Au lieu de jeter de lâhuile sur le feu avec la Russie, le moment est venu de saisir lâopportunitĂ© de faire une Europe forte habitĂ©e spirituellement dâune volontĂ© de fer, appuyĂ©e sur le respect des nations. Si nous trouvons la force dâĂȘtre lâEurope, nous pourrons alors aussi trouver la force dâaffronter la Chine et les Ătats-Unis dans la formidable guerre Ă©conomique et culturelle actuelle qui nous menace encore bien plus de disparition ou de soumission. Il est temps que les bisounours dâEurope et leurs compĂšres chagrins nationalistes comprennent que, dans cette guerre Ă©conomique, lâEurope nâest pas Ă sa place. Non pas par manque de moyens mais par manque de volontĂ©. Car la volontĂ©, je le rĂ©pĂšte, est un Ă©lĂ©ment de la puissance, lâĂ©lĂ©ment central, celui sans lequel aucun autre Ă©lĂ©ment de la puissance ne vaut un kopeck. Comment accepter que nous soyons autant Ă la traine dans les biotechnologies, les nanotechnologies, lâintelligence artificielle, la robotique⊠Que nous soyons aussi dĂ©pendants de la Russie ou des approvisionnements asiatiques comme lâa dĂ©montrĂ©e la crise liĂ©e au Covid-19 ? Comment accepter cette dĂ©sindustrialisation et cette baisse dans la production de brevets ? Et cela alors que nous disposons dâune formidable puissance Ă©conomique et dâune non moins formidable puissance intellectuelle ? Il faut changer de cap. Et que nous affrontions cette guerre comme nous le faisons avec la Russie. Comme une meute de loups. En groupe. Sinon ? Nous serons dĂ©vorĂ©s par dâautres meutes. Car il y aura toujours un Vladimir Poutine pour sentir le manque de volontĂ©, le dĂ©faitisme, la pleutrerie. Il en va de Vladimir Poutine comme de la Chine ou des Ătats-Unis dans la guerre Ă©conomique. Si lâEurope ne fait pas front, ce corps mou mais dĂ©licieux sera croquĂ©, dĂ©gustĂ©, digĂ©rĂ©. Dâautant quâelle attire le dĂ©sir car elle a des richesses immenses. LâEurope câest un repas de roi pour les prĂ©dateurs. Ă elle, dâen tirer les consĂ©quences.
Unlieu vacant Filets de hareng marinĂ© au vinaigre On le confond avec l'hirondelle ; petit fouet Terme de chirurgie, petit bout d'os cassĂ© Qu'est ce que je vois? GrĂące Ă vous la base de dĂ©finition peut sâenrichir, il suffit pour cela de renseigner vos dĂ©finitions dans le formulaire.
On le sait, les mesures de confinement ont privĂ© la majoritĂ© des secteurs dâactivitĂ©. RĂ©sultat des chiffres du chĂŽmage qui explosent. LâOccitanie comptait ainsi 650 000 chĂŽmeurs au 31 mars. Au 31 mars, soit quinze jours aprĂšs le dĂ©but du confinement, la rĂ©gion avait dĂ©jĂ perdu 14 000 emplois. Dans le contexte actuel, Pole Emploi, qui avait abandonnĂ© les donnĂ©es mensuelles en 2018, les livre Ă nouveau, tant les courbes ont grimpĂ© en quelques jours. Un lĂ©ger mieux ruinĂ© en deux semaines CĂŽtĂ© statistiques de lâemploi, le premier trimestre 2020 restera plombĂ© par le dĂ©but du confinement. Deux petites semaines qui ruinent le lĂ©ger mieux de ce dĂ©but dâannĂ©e, alors matĂ©rialisĂ© par 2 000 chĂŽmeurs en moins en Occitanie entre janvier et fĂ©vrier. La rĂ©gion a donc fini ces trois premiers mois par une trĂšs forte hausse, Ă 14 000 demandeurs dâemploi supplĂ©mentaires, et dĂ©sormais 648 680 inscrits toutes catĂ©gories confondues. Au niveau national, ce sont 166 000 chĂŽmeurs de plus enregistrĂ©s en deux semaines aprĂšs une baisse de 20 000 demandeurs + 2,2 % aprĂšs â 0,3 %, soit 6,2 millions de Français. 61 600 chĂŽmeurs dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales, 41 920 dans l'Aude Ăvidemment pas dâexception au niveau dĂ©partemental, en particulier dans des PyrĂ©nĂ©es-Orientales tristement habituĂ©es aux records en la matiĂšre. CĂŽtĂ© catalan donc, ce sont quasiment 1 000 chĂŽmeurs de plus qui ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s en mars 990 Ă dĂ©sormais 61 600 demandeurs de toutes catĂ©gories, soit +1,6 % aprĂšs la lĂ©gĂšre baisse de â 0,5 % 310 personnes en fĂ©vrier. Ă noter que les hommes, en particulier les moins de 25 ans, sont trois fois plus touchĂ©s que les femmes. Dans lâAude, 590 personnes sont venues grossir les rangs des demandeurs dâemploi, soit une hausse de 1,4 % aprĂšs une baisse de 0, 2 % entre janvier et fĂ©vrier. Le dĂ©partement comptait ainsi le 31 mars 41 920 chĂŽmeurs toutes catĂ©gories confondues. Dans lâAude aussi, les hommes sont davantage concernĂ©s, en particulier la tranche des 25-49 ans et les 50 ans et plus. Hautement touristiques, les deux dĂ©partements offrent des emplois terriblement saisonniers. Le secteur Ă©tant frappĂ© de plein fouet par lâarrĂȘt de lâactivitĂ©, il nâest pas Ă©tonnant que lâincidence soit immĂ©diate sur les chiffres de PĂŽle emploi. Les chiffres du mois dâavril seront hĂ©las, et sans surprise, pires.OnLe Confond Avec L'hirondelle ; Petit Fouet Terme De Chirurgie Petit Bout D'os CassĂ© Grille PrĂ©cĂ©dent. Grille Suivant . MĂȘme monde. Sports Groupe 152 Grille 1 Sports Groupe 152 Grille 2 Sports Groupe 152 Grille 3 Sports Groupe 152 Grille 5. D'autres mondes .
Je vous prĂ©sente dans ce sujet les solutions du jeu CodyCross Groupe 152 Grille 4. Disponible en tĂ©lĂ©chargement libre sur iTunes et Play Store, ce jeu consiste Ă trouver des mots Ă partir dâun certain nombre de puzzles. Ceci est la version française quâest sortie rĂ©cemment. Je partage lâintĂ©gralitĂ© des rĂ©ponses Ă travers ce site. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nĂ©cessitent une bonne connaissance gĂ©nĂ©rale des thĂšmes politique, littĂ©rature, mathĂ©matiques, sciences, histoire et diverses autres catĂ©gories de culture gĂ©nĂ©rale. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Le jeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans lâordre dâapparition des puzzles. Envoyer un colis ou une lettre Prendre de lâargent sur un compte Dresser en parlant des poils Crime cruel Fureur, exaltation ; rime avec poĂ©sie Recouvrir une route dâun matĂ©riau Ă base de ciment Titre dâun chapitre Au cinĂ©ma, sĂ©rie de plans formant un tout Ressentiment envers une autre personne En sport, qui nâa jamais perdu NĂ©faste Ă la vie Navigateur portugais du XVIĂšme siĂšcle Un lieu vacant Filets de hareng marinĂ© au vinaigre On le confond avec lâhirondelle ; petit fouet Terme de chirurgie, petit bout dâos cassĂ© AprĂšs avoir terminĂ© cette grille, vous pouvez continuer Ă jouer sans stress en visitant ce sujet CodyCross Groupe 152 Grille 5. Si vous avez des remarques alors vous pouvez laisser un commentaire Ă la fin de ce sujet. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar onle confond avec l'hirondelle petit fouet ; oiseau au vol rapide ; dĂ©finitions du moment part a la fin du repas plongeurs envies de vivres cessait le travail mitaine eclat de rire protocole de transmission numerique fournit de la toile et de l huile base dure ville sur l oise assombrir qui ne craint rien